Avec le début de l'été, l'activité des moustiques va fortement augmenter en Europe. À cette occasion, le Centre européen de contrôle des maladies (ECDC) publie une série de rapports faisant le point sur l'augmentation de la prévalence des maladies vectorielles sur le continent et sur l'envahissement progressif par Aedes albopictus (vecteur du chikungunya, de la dengue et du Zika) et Aedes aegypti (vecteur de la dengue, de la fièvre jaune, du chikungunya, du Zika et du virus du West Nile).
Les conditions climatiques deviennent plus favorables pour ces deux espèces de moustiques en Europe : la température augmente, les vagues de fortes chaleurs et les inondations plus sévères et fréquentes et les étés plus longs et plus chauds. Il y a encore 10 ans, l'Aedes albopictus n'était présent que dans huit pays européens et 114 régions. En 2013, ce sont 13 pays et 337 régions qui sont envahies ; récemment des moustiques tigres ont été signalés pour la première fois en Autriche, en Belgique et au Danemark.
Nombre record de cas
En 2022, un nombre record de 428 cas de dengue a été rapporté dans la région Europe de l'OMS, dont 410 confirmés. Le West Nile aussi a connu son plus grand nombre d'infections en Europe : 1 339 cas autochtones, dont 104 décès.
En ce qui concerne les autres pathologies vectorielles, Zika et chikungunya ont connu leur plus faible nombre de cas depuis respectivement 2016 et 2017, avec sept et 12 cas en 2021, dont une large majorité de cas importés (la totalité en ce qui concerne Zika). L'ECDC dresse aussi un portrait des cas de paludisme : 4 856 cas en 2021, importés à 99,7 %. Les épidémiologistes ont observé une saisonnalité forte avec une augmentation des cas au cours et après les vacances d'été, entre juillet et septembre.
L'ECDC préconise la mise en place de moyens de contrôle écologiquement soutenables : éliminer les eaux stagnantes proches des habitations, usage de larvicides biologiques, dispositifs de protection individuelle (moustiquaires, vêtements à manches longues) et répulsifs.
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024
La myologie, vers une nouvelle spécialité transversale ?