Étude BIVIR dans la grippe

Encore 5 semaines pour inclure

Publié le 21/01/2009
Article réservé aux abonnés

Planifiée sur 7 semaines, la phase d’inclusion de BIVIR, cet essai institutionnel évaluant l’association de deux antineuraminidases dans la grippe, a commencé il y a 15 jours avec le début de l’épidémie. Près d’une centaine d’inclusions ont déjà été réalisées à ce jour, ce qui est satisfaisant à ce stade d’avancement du projet. Il reste encore 5 semaines aux médecins recruteurs pour enrôler les 800 sujets manquants.

Élaborée dans l’éventualité d’une pandémie à influenza A, cette étude vise à mieux définir les protocoles de prescription et d’utilisation des antineuraminidases, ainsi qu’à réduire les risques d’émergence de souches résistantes. Administrée en traitement curatif, l’association d’oseltamivir et de zanamivir pourrait être en effet plus efficace que l’une ou l’autre des molécules en monothérapie sur trois paramètres : durée de contagiosité (en réduisant l’excrétion virale), durée des symptômes et fréquence des résistances croisées.

Un recrutement valorisant.

Les retours des médecins participants sont positifs et laissent bon espoir que l’objectif de recrutement soit atteint. «  Une fois le premier patient inclus, tout est plus simple », déclare le Dr C., un des premiers médecins généralistes à avoir recruté. « La quantité de documents à remplir ne fait plus peur et les étapes s’enchaînent naturellement ». Le temps nécessaire au médecin pour inclure un patient est estimé à 30 minutes avec une indemnisation à hauteur d’une centaine d’euros par patient. Une fois le processus enclenché, les médecins se prennent vite au jeu. «  C’est très valorisant de participer à une étude publique, ce qui est assez rare en médecine générale. Et avec le test de diagnostic rapide, on sait tout de suite s’il s’agit effectivement d’une grippe ». Les patients se plient volontiers aux contraintes de l’essai car ils ont accès à un traitement curatif, difficilement accessible en temps normal. Sans compter que, quel que soit le bras de l’étude auquel ils sont affectés, le traitement administré contient au moins une molécule antivirale.

 Dr IRÈNE DROGOU

Source : lequotidiendumedecin.fr