Un jour, après avoir coupé du bois, un homme de 74 ans a mal dans l’aine. Il y met la main : il y a une tuméfaction inguinale droite douloureuse. Il est pris en charge par une équipe de Lorient qui raconte son histoire dans la « Presse Médicale »*. À l’examen, on découvre une déhiscence de la région inguinale droite, dont la taille augmente aux efforts de toux. L’ensemble fait penser à une hernie inguinale droite. On opère afin de faire une hernioplastie. En fait, on découvre sur le cordon spermatique droit un nodule de 3 cm de diamètre, d’aspect inflammatoire, qui est réséqué aux fins d’analyses. On constate aussi une déhiscence modérée du fascia transversalis, en faveur d’une hernie directe ; en raison du risque infectieux, on préfère à la prothèse une réparation par raphie selon Shouldice.
L’anapath du nodule montre qu’il s’agit d’un granulome inflammatoire contenant des nématodes. On retient le diagnostic de dirofilariose à Dirofilaria repens.
Sur le pourtour méditerranéen, le réservoir de D. repens est le chien. Chez l’homme, cette dirofilariose provoque des tuméfactions sous-cutanées périoculaires, palpébrales, sous-conjonctivales, thoraciques ou des extrémités. La localisation au niveau du tractus génital masculin a déjà été décrite.
En France, la plupart des cas ont été décrits sur le pourtour méditerranéen où le patient avait précisément séjourné quelques années auparavant.
*David Guinier, Fabienne Morlevat, Coralie L’Ollivier, Frédéric Dalle et Alain Bonnin, La Presse Médicale, juillet-août 2012, pp. 759-61.
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