Emmanuel Macron l'a annoncé ce 16 mai : la France accueillera en 2019 la sixième conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Une annonce dont se réjouit le Fonds mais aussi les associations et ONG.
« Ce sera la première fois que la France, qui a participé à la création de ce Fonds et en est le deuxième contributeur avec plus de 4,2 milliards de dons depuis 2002, hébergera cette conférence de financement », indique la présidence de la République.
22 millions de vies sauvées
L'Élysée souligne les « résultats exceptionnels » obtenus par le Fonds mondial depuis sa création en 2002. Grâce à ses actions, plus de 22 millions de décès ont pu être évités, 11 millions de patients ont pu avoir accès aux traitements antirétroviraux contre le VIH/sida et 18 millions, à un traitement contre la tuberculose. Ces 3 maladies ont encore causé la mort de 3 millions de personnes en 2016. « Il est donc essentiel que la communauté internationale ne relâche pas ses efforts et reste mobilisée au plus haut niveau », insiste l'Élysée.
La conférence représente « une opportunité exceptionnelle de promouvoir les enjeux de santé sur la scène mondiale en insistant sur l’éducation et la prévention, la couverture universelle des besoins de soins primaires », se réjouit l'Élysée. Elle devrait aussi permettre de « progresser vers l’objectif d’une élimination du sida, de la tuberculose et du paludisme comme menaces à la santé publique d’ici 2030, comme de nombreux pays, dont la France, s’y sont engagés à travers les objectifs de développement durable ».
Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme s’est dit « particulièrement honoré » de la décision française d'accueillir cette conférence de reconstitution organisée tous les 3 ans. « Comptant parmi les partenaires qui ont donné vie au Fonds mondial, la France fait preuve d’un formidable sens des responsabilités et d’un engagement sans faille à l’égard de la santé mondiale », a déclaré Peter Sands, son directeur exécutif.
Pour les associations, un événement décisif
De leur côté, les associations et ONG, saluent cette réponse positive à l'appel qu'elles avaient lancé à l’occasion de la conférence internationale francophone sur le VIH/hépatites, l’AFRAVIH, à Bordeaux en avril dernier. « Prévu en 2019, pendant la présidence française du G7, cet événement sera décisif pour le financement du combat mondial contre le sida pour les trois années à venir », a déclaré l'association AIDES. « L’influence du président de la République auprès de ses homologues sera particulièrement précieuse pour permettre une hausse des moyens mondiaux à la hauteur des ambitions affichées », a indiqué Aurélien Beaucamp, son président membre français de Coalition PLUS.
L'association AIDES est rejointe par un collectif d'organisations comme Sidaction, Solidarité Sida, Solthis, Médecins du monde, le Planning familial, Oxfam ou Action santé mondiale, One, Equipop.org, Amis du Fonds mondial Europe. « Avec la présidence du G7, la France aura les clés en main pour garantir le succès de cette conférence de reconstitution du Fonds mais aussi pour faire de 2019 une année d’engagement politique et financier en faveur de l’aide publique au développement et de la santé mondiale », soulignent ces ONG qui appellent le gouvernement « à travailler en collaboration avec la société civile française à ce succès ».
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