INSIDIEUSEMENT, la grippe a profité de la préparation des fêtes de Noël pour s’installer en France. Elle dépassait pour la première fois de la saison le seuil épidémique fixé alors à 172 cas pour 100 000 habitants. Pendant la période des célébrations elle s’installait, l’épidémie était déclarée avec une incidence de 326 cas pour100 000 (seuil à 167).
La première semaine de 2009 a permis de constater une certaine stabilité du nombre des contaminations avec une incidence de 301 cas pour 100 000 habitants (seuil épidémique : 170). À la fin de cette 3e semaine, 500 000 patients, au total, avaient consulté. Toutes les tranches d’âges étaient concernées, les victimes des virus ayant de 9 mois à 90 ans, avec une médiane calculée à 33 ans. L’infection a touché à peine plus d’hommes (51 %) que de femmes.
Selon les données des médecins du réseau Sentinelles, cette année encore les infections ne montrent pas de gravité particulière avec moins de 1 % d’hospitalisations.
Treize régions ont été surtout victimes du virus grippal. Les incidences les plus élevées ont été relevées en Alsace (764 cas pour 100 000), en Corse (615), dans la région Centre (582), en Haute Normandie (540) et en Île de France (423).
92,0 % de virus A.
Les centres nationaux de référence ont rapporte? la caracte?risation de 215 virus grippaux : 6,5 %, de virus A (H1N1) ; 92,0 % de virus A (H3N2) et 1,5 % de virus grippaux de type B. Les virus identifie?s depuis le de?but de la surveillance sont antige?niquement apparente?s aux souches vaccinales.
Quant à prévoir l’évolution de l’épidémie, les statisticiens de l’INSERM se fondent sur 2 modèles mathématiques. Le premier dit « des analogues », utilisant des données historiques, suggère une légère remontée des incidences au cours de cette semaine, suivie d’un déclin. L’autre modèle, dit « IMS », reposant sur la consommation médicamenteuse, va plutôt dans le sens d’une légère décrue dès à présent. Deux modes de calcul qui laissent augurer une incidence de la grippe du même niveau cette semaine.
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