À la veille de la journée mondiale contre l’hépatite, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) vient de publier les données épidémiologiques concernant les hépatites C et B dans l’Union Européenne pour l’année 2013.
En 2013, 31 513 nouveaux cas d’infections par le virus de l’Hépatite C ont eu lieu dans 26 pays de l’Union Européenne, soit 9,6 cas pour 100 000 habitants. L’incidence de l’hépatite C augmente régulièrement depuis 2010, année où elles étaient encore inférieures à 8 cas pour 100 000 habitants. Le pays européen ayant l’incidence la plus importante est le Royaume Uni, avec 21,5 cas pour 100 000 habitants.
Deux fois plus d’hommes que de femmes
Les malades masculins étaient près de deux fois plus nombreux que les femmes, et les jeunes de 25 à 34 ans constituaient le groupe le plus représenté, avec des incidences de 29,3/100 000 chez les hommes et de 15,1/100 000 pour les femmes.
Cette surreprésentation des jeunes s’explique par le principal mode de transmission : la consommation de drogues injectables (80,7 % des nouveaux cas entièrement documentés). Si l’infection nosocomiale par le virus de l’hépatite C est devenue rarissime dans l’Union Européenne en général, elle reste commune dans certains pays.
Les auteurs notent qu’il existe d’importantes différences entre les réseaux de surveillances des différents pays. Certains d’entre eux, dont la France, ne fournissent pas d’information sur le caractère chronique ou aiguë de l’hépatite, ce qui explique que 73,7 % des 31 513 nouveaux cas d’hépatite C sont classés comme « inconnues ».
Les données contrastées de l’hépatite B
Concernant l’hépatite B, 19 101 nouveaux cas ont été enregistrés dans les 28 pays de l’Union Européenne dont 71,4 % d’hépatites B chroniques. Là encore, ce sont les jeunes de 25 à 34 ans qui sont les plus touchés.
Les auteurs observent une tendance à la baisse en Europe – avec de fortes disparités – du nombre de nouveaux cas d’hépatites B aiguës. Cette diminution est vraisemblablement due aux campagnes de vaccinations. Parallèlement, les cas d’hépatite B chroniques ont connu une hausse régulière. « Les données sont difficiles à interpréter, soulignent les auteurs, il y a des preuves que les transmissions continuent et il y a toujours des cas importés. »
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