Le concept du diabète viro-induit est relancé dans le type 1. Une étude taïwanaise publiée dans « Diabetologia » montre que les enfants ayant été infectés par un entérovirus ont un risque augmenté de 48 % d’être atteints d’un diabète de type 1.
L’incidence du diabète de type 1 ne cesse de progresser dans le monde, quelles que soient la géographie et l’origine ethnique, comme l’ont montré les études DIAMOND et EURODIAB. La génétique ne peut suffire à expliquer cette tendance et différents facteurs environnementaux ont été recherchés.
Pour le Dr Tsai Chung Li et ses collègues : « Le diabète de type 1 est considéré comme le résultat d’une interaction complexe entre la susceptibilité génétique, le système immunitaire et les facteurs environnementaux. Bien que la question de la prédisposition génétique ait été élucidée, des éléments indiquent aussi l’implication de l’infection à entérovirus, concernant des virus tels que le poliovirus, le coxsackievirus A, le coxsackievirus B et l’échovirus ».
Deux cohortes d’enfants
Pour obtenir leurs chiffres, les chercheurs de la China Medical University à Taïwan ont utilisé les données de l’Assurance-maladie nationale concernant les enfants jusqu’à l’âge de 18 ans sur la période 2000-2008. L’équipe a calculé l’incidence du diabète de type 1 dans deux cohortes d’enfants, ayant été infectés ou non par un entérovirus. Le diagnostic de l’infection virale était uniquement clinique. Il s’agissait dans 97 % des cas d’herpangine ou de syndrome pieds-mains-bouche. Pour les chercheurs : « Une stratégie vaccinale contre l’infection à entérovirus pourrait ralentir l’incidence à la hausse du diabète de type 1 ».
Diabetologia, publié le 17 octobre 2014
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