Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a pressé la communauté internationale à faire un dernier effort pour en finir avec l'épidémie mondiale d'infection par le VIH lors de la présentation d'un rapport de l'ONUSIDA qui met en garde contre l'acceptation d'un « statu quo » qui pourrait favoriser « le rebond de l'épidémie dans plusieurs pays à revenus faibles et intermédiaires ».
Selon le rapport, 15 millions de patients sont désormais sous traitement antirétroviral, neuf mois avant la date prévue pour ce résultat. Cette avance sur le calendrier prévisionnel expliquerait la baisse de 42 % du nombre de décès liés à l'infection part le VIH.
Un des succès majeurs noté par les auteurs est la réduction de moitié, entre 2009 et 2014, du nombre de nouvelles infections chez les enfants dans les pays qui comptent 90 % des femmes enceintes vivant avec le VIH. Environ 85 pays sont sur le point d'éliminer totalement les transmissions de la mère à l'enfant.
Le même rapport s'inquiète cependant du ralentissement de l'implantation du plan de 2011 de l'ONUSIDA contre la transmission mère-enfant. En 2014, 19,2 milliards de dollars (17 milliards d'euros) y ont été consacrés. « En 2020, c'est 26,2 milliards de dollars (23 milliards d'euros) qui devront être investis » poursuivent les rapporteurs.
Les nouvelles infections n'ont baissé que de 8 % dans le monde entre 2010 et 2014. Elles sont même plus nombreuses dans certaines régions comme l'Europe de l'Est et l'Asie Centrale qui ont connu une hausse de 30 % des infections entre 2000 et 2014. Par ailleurs, 22 millions de patients n'ont pas accès aux traitements, et la moitié des malades ne connaissent pas leur statut sérologique.
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