Les autorités sanitaires en Corée du Sud ont confirmé dimanche 18 cas d’infections par le coronavirus MERS, estimant que les jours à venir seraient « critiques » pour endiguer l’épidémie.
Le premier cas est un homme de 68 ans de retour d’un séjour au Moyen-Orient. L’homme s’est rendu dans plusieurs pays : Bahreïn (18-29 avril puis 30 avril-1er mai et le 2 mai), Émirats arabes unis (29-30 avril), Royaume d’Arabie saoudite (1er-2 mai), Qatar (2-3 mai). Le 4 mai, le patient arrive à l’aéroport international d’Incheon, en Corée, via le Qatar. Il était alors asymptomatique. Les premiers symptômes apparaissent le 11 mai. Le patient consulte et est pris en charge dans un dispensaire (12 au 15 mai). Le 15 mai, il est hospitalisé et autorisé à rentrer chez lui deux jours plus tard. Le 17 mai, le soir de sa sortie, il consulte de nouveau au service d’urgence d’un autre hôpital.
700 personnes exposées
Le diagnostic est établi le 20 mai avec les résultats d’un prélèvement (expectoration) positif pour le MERS-Cov. Le patient est alors transféré vers le centre de traitement de référence national et placé en isolement, soit deux semaines après son retour.
Selon les autorités sud-coréennes, la recherche de cas contacts a permis d’identifier 14 autres cas confirmés chez des proches ou parmi les personnes (patients personnels soignants) avec qui il a été en contact pendant ses différents séjours dans les établissements de santé.
Des investigations sont en cours afin d’identifier d’autres cas contacts, notamment parmi les passagers qui ont partagé le même vol. Selon les autorités sud coréennes, près de 700 personnes ont été exposées directement ou indirectement au virus et plus d’une centaine ont déjà été mises en isolement. Aucun cas mortel n’a pour l’heure été recensé. « Nous faisons le nécessaire pour empêcher la propagation de la maladie », a assuré le ministre de la Santé Moon Hyung-Pyo au cours d’une conférence de presse.
Un cas importé en Chine
Les autorités sanitaires sud-coréennes sont accusées d’avoir tardé à prendre des mesures pour identifier les personnes contacts potentielles après le diagnostic du premier infecté. L’une d’entre elles, un homme de 44 ans, s’est d’ailleurs rendue en Chine. Cet homme n’est autre que le fils du cas index. Faisant fi des consignes de prudence émises par les autorités sanitaires, il a pris un avion pour la Chine mardi de la semaine dernière. À son arrivée, il prend un autobus pour se rendre dans la ville de Huizhou, dans le Guangdong. Deux jours après son arrivée, le vendredi, il est diagnostiqué positif. Près de 80 personnes pourraient avoir été contaminées.
« Nous demandons pardon pour avoir suscité de l’inquiétude et de l’angoisse parmi la population (...) à cause de notre jugement initial sur le caractère contagieux du MERS », a déclaré le ministre de la Santé sud-coréenne. La présidente de la Corée du sud Park Geun-Hye l’a aussi répété au cours d’une réunion sur le sujet : « La réponse initiale au coronavirus MERS (...) était insuffisante. » Elle a appelé à une mobilisation « tous azimuts » des services compétents pour faire face à la crise.
Depuis son apparition en Arabie saoudite, pays le plus touché, le coronavirus a déjà touché 20 pays. Selon le dernier bulletin d’information publié cette semaine par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 1 139 cas ont été recensés dont au moins 431 mortels. L’OMS appelle les pays à ne pas relâcher la surveillance du virus.
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