Pour quantifier et comparer les risques de myocardites et péricardites post-vaccination (du premier au septième jour) après une seconde dose de vaccin anti-Covid-19 à ARNm, une équipe de Boston, en collaboration avec l’agence américaine du médicament (FDA), a examiné les données issues de plusieurs vastes bases de surveillance. Celles-ci ont permis de reconstituer une cohorte rétrospective, de plus de 15 millions d'Américains âgés de 18 à 64 ans, rassemblant toutes les myocardites et péricardites survenues dans la semaine suivant la deuxième dose de vaccin.
Un faible surrisque
Leur analyse, publiée dans le Lancet (1), confirme l’existence d’un surrisque de myocardite ou péricardite après cette seconde dose, par rapport à la période pré-Covid-19. Leur incidence est néanmoins très faible : seulement 411 évènements pour plus de 15 millions de personnes ayant reçu près de 17 millions de doses du vaccin Pfizer-Biotech (BNT162b2) et plus de 10,5 millions de doses de Moderna (mRNA-1273). Les hommes de18 à 25 ans sont les plus touchés. Quant à une éventuelle différence entre les deux vaccins à ARNm, elle n'est pas significative (RR = 1,43 ; 0,88-2,34, NS) mais on ne peut l'exclure. « Cette étude vient à nouveau confirmer l'excellent rapport bénéfice-risque de ces vaccins à ARNm, et le bien-fondé de recommander la vaccination au moyen de l'un des deux », concluent les auteurs.
(1) Hui-Lee Wong et al. Risk of myocarditis and pericarditis after the COVID-19 mRNA vaccination in the USA: a cohort study in claims databases. Lancet 2022;399:2191–9
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