L’année 2015 a été particulièrement riche en en événements pour l’infectiologie. Le premier a été la création du co-DES de médecine interne et maladies infectieuses. Il est le résultat d’une longue réflexion, entamée avec nos collègues internistes, qui a conduit à l’élaboration d’une maquette comprenant un socle de formation commune puis une formation spécifique en maladies infectieuses. La création de ce co-DES va permettre la reconnaissance de notre spécialité et c’est bien entendu une excellente nouvelle pour tous. Nous vous ferons partager dans ce numéro le point de vue des enseignants mais aussi celui des étudiants en formation, qui ont été largement associés à l’élaboration de notre maquette. Ils ont encore des interrogations et même des inquiétudes. Nous nous efforcerons, ensemble, de répondre à leurs demandes.
Cette année a également été marquée par la mise en place de la Task force coordonnée par Jean Carlet, chargée de faire des propositions pour lutter contre l’antibiorésistance. Plusieurs infectiologues ont été associés à cette réflexion. Parmi les propositions faites, la création de centres régionaux de conseils en antibiothérapie a été retenue et a fait l’objet d’une lettre d’instruction adressée aux ARS. Compte tenu de leur expertise, les infectiologues doivent être au cœur du processus de mise en place de ces centres et s’impliqueront auprès des ARS pour leur création, en s’inspirant de ce qui a déjà été réalisé par des réseaux tels qu’Antibiolor et Medqual. La SPILF a également été motrice, en association avec la FHF, pour la mise en place d’une charte de bon usage des anti-infectieux. Par cette charte, les professionnels s’engagent. Cette opération de communication vis-à-vis du grand public devra être mise en place dans les établissements de soins et nous comptons sur la mobilisation des infectiologues pour la promotion de cette action. La nomination du Pr C. Brun-Buisson au poste de délégué ministériel à l’antibiorésistance doit favoriser la coordination de ces actions visant à améliorer la prescription des antibiotiques.
L’année a également été marquée par de nombreuses pénuries en vaccins mais également en antibiotiques. La SPILF a été sollicitée par l’ANSM pour faire des propositions alternatives. Nous avons toujours répondu dans l’urgence mais nous avons également sollicité le directeur général de la santé, afin qu’il organise une concertation entre professionnels et industriels pour essayer d’éviter et au moins d’anticiper ces situations qui mettent les professionnels en difficulté et les malades en danger. Ces situations ne sont pas limitées à la France et le développement des relations avec l’Europe engagé par la SPILF nous permettra de réfléchir à des solutions communes.
Nous remercions tous ceux qui ont accepté de vous faire partager leur expérience sur ces différents sujets et vous souhaitons une bonne lecture !
L’actualité aujourd’hui encore ce sont les attentats qui frappent la Belgique. La SPILF s’associe à la douleur des victimes et de leurs familles.
France Roblot
Présidente de la SPILF
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