L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le partenariat Roll back malaria (RBM) ont rendu publics deux rapports décrivant, pour l’un, les stratégies techniques nécessaires à mettre en place, pour l’autre, un cadre d’action et d’investissement, pour atteindre les objectifs d’élimination du paludisme des Nations unies, d’ici à 2030. Ces rapports ont été publiés dans le cadre de la troisième conférence internationale sur le financement du développement international, qui se tiendra à Addis-Abeba, en Éthiopie, entre le 13 et le 17 juillet. « Les nouvelles cibles 2030 de lutte contre le paludisme – et les objectifs intermédiaires de 2020 et 2025 présentés dans les stratégies de l’OMS et du partenariat RBM, sont ambitieux mais réalisables, a déclaré le directeur du programme mondial de lutte antipaludique de l’OMS, le Dr Pedro Alonso. Nous devons accélérer les progrès vers l’élimination du paludisme pour s’assurer que ni la résistance des parasites aux médicaments et insecticides, ni une résistance des moustiques aux insecticides, ni une résurgence du paludisme ne réduisent à néant les gains immenses atteints à ce jour. Nous pouvons et devons protéger l’investissement réalisé par la communauté mondiale. »
Mortalité réduite de plus de 50 % en 15 ans
La lutte contre le paludisme a en effet fait de grands progrès ces 15 dernières années : la mortalité due à la maladie a chuté de 58 % et plus de 6,2 millions de décès ont été évités. Cependant, plus de la moitié de la population mondiale demeure exposée au risque d’une infection paludique, et l’OMS estime à 214 millions le nombre de cas de paludisme en 2015, coûtant la vie à 472 000 personnes, dont une majorité d’enfants de moins de 5 ans en Afrique.
Plus de 110 milliards nécessaires
Alors que les financements internationaux et nationaux de la lutte contre le paludisme ont atteint un pic en 2013 (2,6 milliards de dollars), le déclin actuel du financement du développement international affecte la capacité mondiale à maintenir les progrès de lutte contre le paludisme, explique RBM, qui appelle à une relance des investissements. Dans son document « Action et investissement pour vaincre le paludisme 2016-2030 » (AIM), les experts avancent qu’un peu plus de 100 milliards de dollars US seront nécessaires pour atteindre ces objectifs, auxquels viendront s’ajouter 10 milliards de dollars US pour financer la recherche et le développement de solutions innovantes et notamment de nouveaux médicaments et insecticides. « Investir pour atteindre les nouvelles cibles 2030 de lutte contre le paludisme, permettra d’éviter presque 3 milliards de cas de contamination et de sauver plus de 10 millions de vies », conclut Dr Fatoumata Nafo-Traoré, directeur exécutif du partenariat RBM.
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