DES CHERCHEURS du CNRS, en association avec d’autres organismes, ont identifié Plasmodium falciparum chez le cercopithèque, petit singe d’Afrique issu d’une lignée différente de celle de l’homme, du gorille et du chimpanzé. Cette découverte pourrait permettre de comprendre comment le parasite s’est adapté à l’espèce humaine et conduire à cibler ses faiblesses.
On pensait le paludisme spécifique aux hominidés. Sa découverte chez Cercopithecus nictitans constitue un élément nouveau intéressant. L’origine du parasite serait probablement antérieure aux débuts de la lignée des hominidés africains.
La présence de Plasmodium falciparum chez le cercopithèque ouvre la voie à l’analyse du génome du parasite retrouvé chez ce petit singe, indique un communiqué. « Comparer sa séquence avec celle, déjà connue, de falciparum chez l’homme, permettra aux chercheurs de déceler les signatures moléculaires du parasite humain et de savoir de quelle façon il s’est adapté à l’homme. Connaître les faiblesses du parasite sera d’un grand renfort dans la lutte contre le paludisme. »
F. Prugnolle et coll., Proc Natl Acad Sci USA, 4 juillet 2011.
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