Les politiciens, les médecins, les personnalités en vue et, plus généralement, les inquiets de l’hygiène peuvent être rassurés. La poignée de main n’est pas le vecteur de bactéries que l’on croyait. Même après des échanges itératifs, la contamination demeure très faible.
Pour le prouver, il fallait trouver la situation à risque idéale. Des chercheurs du Maryland, David BishaI et coll., l’ont trouvée : les diplômes de fin d’année, quand les enseignants remettent un document, puis félicitent l’impétrant.
Des prélèvements ont été effectués, avant la cérémonie, puis à l’issue de la séance chez 25 « officiels ». Sur les cultures avant séance, une seule a identifié un pathogène, un staphylocoque résistant à la méthicilline. Après moult échanges, toutes leurs mains portaient des bactéries… Mais les auteurs estiment le taux de contamination à un pathogène pour 5 209 poignées de main.
Ils ajoutent que, parmi les étudiants, qui ont serré moins de mains, la contamination est 100?fois moins élevée que le 17 % enregistré chez des soignants au contact de staphylocoques résistant à la méthicilline.
Le contage réduit pourrait être dû à la brièveté de l’échange et à la moindre prévalence des SARM hors hôpital.
Rien n’empêche ceux qui le veulent de se désinfecter les mains quand même.
Journal of School Nursing, juin 2011.
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