Moins de 500 000 nouvelles infections par le VIH par an et moins de 500 000 décès liés à l'infection en 2020 (respectivement de 2,1 millions et 1,1 million en 2015). Tels sont les objectifs ambitieux fixés par la déclaration politique signée mercredi 8 juin par les États membres de l'assemblée générale de l'Organisation des Nations unies (ONU) rassemblées jusqu'au 10 juin dans le cadre d'une réunion de haut niveau qui se tient au siège new-yorkais de l'ONU.
Ces objectifs sont considérés comme essentiels pour espérer la fin de l'épidémie en 2030, comme souhaité dans les objectifs du développement durable. « La communauté globale est unie dans sa volonté de mettre fin à l'épidémie dans le cadre des objectifs du développement durable », a rappelé le Danois Mogens Lykketoft, qui préside l’assemblée de l'ONU. « Les décisions prises ici, y compris l'engagement à tendre vers l'élimination des nouvelles infections et des décès, vont servir de tremplin à la mise en place d'un agenda visant à mettre fin à l'épidémie en 2030. »
De « remarquables progrès »
L'ONUSIDA note que de « remarquables progrès » ont déjà été faits depuis la précédente assemblée générale de l'ONU sur ce sujet, en 2011. Ainsi, l'agence a ainsi noté que 17 millions de patients étaient désormais sous traitement antirétroviral dans son dernier rapport. Le nombre de décès de patients séropositifs causés par une tuberculose a également considérablement diminué depuis 2011.
L'agence a également salué la baisse de 60 % des infections chez les enfants, observée depuis 2009 dans 21 pays d'Afrique subsaharienne observée depuis 2009, décrite par le président du plan américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida à l'étranger (President’s Emergency Plan for AIDS Relief, ou PEPFAR). Le nombre d'infections chez les enfants dans ces pays est passé de 270 000 à 110 000 en 6 ans. Alors qu'un enfant sur 10 seulement avait accès aux trithérapies en 2005, c'est désormais le cas d'un enfant sur 2, ce qui a débouché sur une baisse de 44 % du nombre de décès chez les enfants.
Le nombre de nouvelles infections stagne
Toutefois, le nombre de nouvelles infections a stagné sur la même période, principalement porté par les infections au sein des groupes « laissés pour compte » : travailleurs du sexe, hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes, détenus, transgenres et consommateurs de drogues injectables.
Des échanges vont se poursuivre jusqu'à la fin de l'assemblée de l'ONU afin de trouver des moyens de transformer cette déclaration d'intention politique en actions concrètes. Un des problèmes à régler restant celui des mécanismes de financement à mobiliser. L'ONUSIDA a par ailleurs annoncé le lancement d'un rapport chargé de faire le bilan de la lutte contre l'épidémie chez l'enfant.
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