SI LA GRIPPE EST une maladie commune, de nombreuses questions restent sans réponse et le temps consacré à sa recherche est imposé par le rythme des épidémies.
Cette année, l’épidémie de grippe a débuté fin décembre en France métropolitaine et l’on estime qu’elle devrait se terminer d’ici quatre semaines. C’est également le temps qu’il reste aux médecins et aux chercheurs, participant à un essai clinique sur la grippe, pour inclure le nombre de patients nécessaire permettant de répondre aux hypothèses soulevées.
Deux grandes questions sur la grippe sont au cur de la recherche publique cette année. Chacune devrait permettre de mieux se préparer à la prochaine pandémie : « une bithérapie antivirale (zanamivir + oseltamivir) est-elle plus efficace qu’une monothérapie ? », question posée par l’essai BIVIR et « L’utilisation de masques chirurgicaux permet-elle de réduire la transmission grippale au sein du foyer ? » analysée par l’essai Gripmask.
Les inclusions de ces deux essais, réalisées par des médecins généralistes libéraux, avancent bien, mais doivent encore s’amplifier pour atteindre le but attendu. Les quatre semaines qui viennent seront déterminantes pour que ces projets puissent être menés à bien : c’est-à-dire inclure et suivre respectivement 900 et 372 patients. Les deux graphes ci-dessous présentent les courbes d’inclusion réelles et théoriques.
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