L'épidémie de Zika, est sous contrôle au Cap vert, le seul pays africain touché jusqu'à présent. « Après quelques campagnes de sensibilisation et de prévention contre le moustique vecteur du virus, l'épidémie a été progressivement contrôlée depuis un pic en octobre-novembre », a déclaré Tomas Valdez, le directeur national de la Santé de l'archipel. L'épidémie avait démarré en octobre 2015 au Cap Vert. « En janvier, les cas suspects ont décliné, en février et en mars encore davantage, et pour la semaine du 15 au 22 mai, nous avons comptabilisé seulement quatre cas, avec des jours à zéro cas », a-t-il indiqué, précisant que toutes les mesures sont prises pour éviter la propagation du virus à d'autres pays africains.
Tomas Valdez réagissait ainsi à la confirmation, le 20 mai, par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), que la souche du Zika circulant au Cap-Vert est la même que celle qui circule sur le continent américain, suggérant qu'il a été très probablement importé du Brésil et faisant de cet archipel le premier pays africain touché.
Cumulant près de 7 000 cas sur les quelque 7 500 enregistrés, les îles de Santiago, où se trouve la capitale, de Maio et Fogo ont été les plus touchées. L'archipel a enregistré trois cas de bébés nés avec une microcéphalie, deux à Praia et un sur l'île de Maio, mais aucun du syndrome de Guillain-Barré, une maladie neurologique rare, a rappelé Tomas Valdez.
Le directeur de la Santé s'est félicité de la mise en place depuis mars d'un laboratoire à Praia, avec l'aide de l'Institut Pasteur de Dakar, qui permet de dépister toutes les femmes enceintes vivant dans les îles touchées par le virus. « Nous faisons tout selon les réglementations sanitaires internationales pour prévenir la propagation du virus dans les pays voisins et au-delà. Nous avons envoyé des instructions aux compagnies aériennes qui opèrent à partir du Cap-Vert pour qu'elles désinsectisent tous les avions qui quittent le pays et ces instructions sont strictement appliquées », a-t-il assuré.
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