L'archipel des Philippines vient de rapporter le premier cas d'infection au virus Zika depuis 2012, a annoncé la ministre philippine de la santé Janette Garin. Il s'agit d'une ressortissante américaine qui a été infectée lors d'un séjour de quatre semaines dans l'archipel en janvier.
« Peu après son retour chez elle, aux États-Unis, une infection au virus Zika a été détectée chez la patiente », a indiqué Janette Garin. Le seul cas connu jusqu'à présent aux Philippines était celui d'un adolescent de 15 ans infecté en 2012.
Prochain point épidémiologique fin mars
Ce qui porte au total à 52 le nombre de pays et territoires ayant rapporté une transmission autochtone du virus Zika entre le 1er janvier 2007 et le 3 mars 2016, selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). La république démocratique du Laos était le dernier en date le 3 mars à rapporter une transmission autochtone avant l'annonce faite par les Philippines.
L'OMS rapporte également que la France, l'Italie et les États-Unis ont décrit des cas d'infection acquise localement en l'absence du vecteur. Le prochain point de l'OMS sur la situation de l'épidémie est prévu à la fin du mois de mars.
Le lien causal avec le syndrome de Guillain Barré
Concernant le lien du virus avec les complications graves, les choses se sont précisées pour le syndrome de Guillain-Barré, indique l'OMS. Alors que huit pays ont constaté une augmentation des cas de l'affection neurologique, dont certains ont été testés et confirmés pour l'infection au virus Zika, une étude publiée le 29 février dans le « Lancet » enfonce le clou en établissant un lien causal à partir des cas survenus en Polynésie française lors de la précédente épidémie.
La grossesse dans une petite cohorte brésilienne
Pour la microcéphalie, l'OMS indique qu'une augmentation des cas n'a été observée qu'au Brésil et en Polynésie française. Dans une étude publiée le 4 mars dans le « New England Journal of Medicine », l'équipe dirigée par Karin Nielsen-Saintes de l'université de Los Angeles rapporte une augmentation des complications obstétricales graves au sein d'une cohorte de 88 femmes enceintes ayant présenté en cours de grossesse un épisode fébrile suspect et/ou confirmé à Zika (n=72) à Rio de Janeiro entre septembre 2015 et février 2016.
Il s'agissait de des morts fœtales in utero (n=2), d'anomalies placentaires (n=7), de retards de croissance intra-utérins avec ou sans microcéphalie (n=5) et d'atteintes du système nerveux central (n=7). La première preuve scientifique d'un lien causal entre microcéphalie et le virus Zika vient d'être rapportée dans « Cell Stem Cell ».
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