LANCÉE FIN 2006, la radio Public Santé se targue aujourd’hui de plus de 1 000 chroniques podcastées et écoutées par 150 000 auditeurs (uniques) sur les ondes numériques. Cette « radio privée de mission de service public », ses trois fondateurs l’ont sous-titrée « La radio qui vous veut du bien ». « C’est la radio de la bonne santé, pas de la maladie ! », explique Gérard Bardy, l’un d’entre eux. « Elle propose surtout des conseils pour ceux qui, sans être hypocondriaques, se soucient de leur santé ou de celle de leurs proches. Elle les aide aussi à décrypter le monde médical ».
Ni en France, ni même en Europe n’existait jusqu’alors une radio exclusivement dédiée à la santé. Il y en aurait une seulement aux États-Unis, affirment ses créateurs. « Le concept est très fédérateur, car tout le monde se préoccupe de sa santé alors qu’il y a en France un déficit considérable d’information et de prévention. L’INPES lui-même (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé) ne consacre qu’1,70 euro par Français par an à la prévention ! Et nous savons que notre médecine est beaucoup plus curative que préventive. »
Les femmes d’abord.
Public santé veut fournir au plus grand nombre des infos accessibles, fiables et contrôlées car relues par des professionnels de santé. C’est la femme, « de 25 à 65 ans » qui est le cur de cible de Public santé. « Car nous la considérons comme le ministre de la santé... de la famille ».
Depuis sa création, Public Santé a vocation à passer sur les fréquences nationales hertziennes. Mais pour le moment on l’écoute sur Internet (http://publicsante.com) et sur les récepteurs radio numériques (grâce à WIFI).
Un programme en direct est en train de s’installer tous les matins, avec un journal santé, une interview santé, une revue de presse santé. Avec rediffusion plus tard dans la journée. Les chroniques sont classées dans 13 rubriques, de l’éducation à la santé à la recherche en passant par les loisirs, la sexologie, la beauté, la psychologie, la consommation. Quant au financement, plutôt que des tunnels de pub, les créateurs de Public santé ont opté pour des « partenariats », notamment avec des laboratoires pharmaceutiques.
Enfin, pour asseoir sa crédibilité, Public santé s’est dotée d’un comité médical et scientifique, présidé par le Dr Charles Descours (sénateur honoraire) et dont la vice-présidente est Élisabeth Hubert, ancien ministre de la Santé et de l’Assurance-maladie. Jean Miot, ex-patron de l’AFP, en a accepté la présidence d’honneur.
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