Pour aider les médecins généralistes à repérer et prendre en charge les addictions, le Collège de la médecine générale (CMG) met à leur disposition un « kit », avec huit fiches thématiques et pratiques autour des addictions aux substances psychoactives.
La première sur le tabac avait été mise en ligne en octobre, en amont du « Mois sans tabac » et avait été suivie des fiches sur le cannabis et les médicaments substitutifs aux opioïdes. Les cinq dernières sont désormais disponibles : elles portent sur l'alcool, la cocaïne, les conduites à risque des adolescents, les pathologies duelles et la consommation de substances psychoactives en périnatalité.
L'intégralité des fiches, élaborées avec le soutien de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca), est disponible sur le site du CMG.
Des outils référencés
« L’objectif de ces fiches est de mettre à disposition des informations et des outils pragmatiques et référencés, au plus près de la réalité́ de terrain et des connaissances médicales et scientifiques, décrit le CMG. Elles proposent un rappel des données de consommation, des outils d’évaluation et des stratégies d’intervention. » Ces fiches orientent aussi vers des ressources essentielles.
Concernant l'alcool, le CMG rappelle ainsi les repères pour limiter les risques - pas plus de deux verres par jour, pas tous les jours et maximum 10 verres par semaine - et les risques associés à des consommations excessives, qu'ils s'agissent d'un usage régulier sans ivresse ou bien d'alcoolisation ponctuelle importante. Le CMG propose également un score d'évaluation du risque. Dans la fiche sur la cocaïne, le CMG présente les différents effets occasionnés pour aider à en parler en consultation.
Pour les pathologies duelles, le CMG rappelle les liens entre trouble de l'usage des substances et trouble psychiatrique, alors que ce trouble duel touche 3 % de la population générale. Dans sa fiche sur les pratiques à risque des adolescents, le CMG souligne notamment le risque de violence associé, vers soi ou vers les autres. Enfin, dans sa fiche sur la périnatalité, le CMG appelle à « remettre en cause ses représentations », car « toute femme peut être concernée », alors que tout usage de substances psychoactives est problématique pour le fœtus.
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