En déplacement dans une pharmacie du XIXe arrondissement de Paris, ce mercredi 13 décembre, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a appelé à « un rebond de la vaccination » contre le Covid-19 et contre la grippe. L'épidémie de grippe saisonnière a en effet gagné la métropole où la Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) est la première région touchée, ont annoncé les autorités sanitaires.
« On a franchi les 10 millions (de vaccinations) sur la grippe, on a franchi les 5 millions sur le Covid. On est toujours en avance par rapport aux chiffres de l'an dernier sur le Covid, il faut qu'on rattrape un peu sur la grippe. Et c'est le bon moment pour le faire », a-t-il dit. Ses propos font écho aux données de Santé publique France (SPF), qui s'inquiète de la faible couverture vaccinale contre le Covid-19 chez les personnes âgées de 65 ans et plus, à hauteur de seulement 25,6 %, et du nombre d'injections en baisse ces dernières semaines.
L'agence sanitaire rappelle à ce propos qu'il est possible se faire vacciner en même temps contre la grippe et le Covid, sur deux sites d'injection distincts (les deux bras). « Il n'est pas encore trop tard pour se vacciner afin d'être protégé pour les fêtes de fin d'année », écrit SPF. Au total, plus de 16,5 millions de personnes ont été invitées à se faire vacciner contre la grippe et le Covid-19. Ont été injectées 10 millions de doses contre la grippe, et 5 millions contre le Covid-19, indique le ministère dans un communiqué.
Importance des gestes barrières
Les indicateurs de la Covid-19 et la grippe continuent d’augmenter en ville et à l'hôpital chez les adultes et plus particulièrement chez les 65 ans et plus.
Pour la grippe, outre la Provence-Alpes-Côte d’Azur, passée en phase épidémique la semaine dernière, huit régions sont actuellement en phase pré-épidémique. « Dans ce contexte et à l’approche des rassemblements des fêtes de fin d’année, il s’avère important que les personnes à risque se protègent en ayant recours à la vaccination et que chacun continue d’adopter les gestes barrières », précise Santé publique France. Et de rappeler les résultats de l'étude Coviprev, menée en septembre dernier : « seule une personne sur deux (54 % des répondants) indique que le fait d'avoir des symptômes de maladie de type fièvre ou toux les inciterait à adopter le port du masque ».
« On invite vraiment à la prudence, a déclaré Isabelle Parent, épidémiologiste à SPF. Il faut rappeler qu'aller visiter des personnes âgées pendant les fêtes nécessite vraiment d'être prudent. »
Le pic épidémique de la bronchiolite semble être passé
Quant à l'épidémie de bronchiolite, même si toutes les régions hexagonales restent en phase épidémique, les indicateurs syndromiques diminuent. Leur niveau reste élevé, mais moindre que celui de la saison précédente. Selon SPF, « ces éléments sont en faveur du passage du pic épidémique cette semaine qui sera à confirmer prochainement ».
La France présente « une courbe épidémique pour la bronchiolite moins forte que dans d'autres pays », a observé Aurélien Rousseau. Quel est l'effet du nirsévimab (Beyfortus, Sanofi/AstraZeneca), cet anticorps monoclonal dirigé contre le VRS, principal virus à l'origine de la bronchiolite ? « On s'est battus pour avoir les doses, on est à des taux d'adhésion impressionnants, à 60 %. Donc ça doit contribuer à avoir une situation moins dégradée que l'an dernier », a répondu le ministre de la Santé.
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