Une école de naturopathie fondée par un médecin généraliste ouvrira ses portes en septembre prochain à Obernai (Alsace). « Si les écoles de naturopathie font parfois intervenir des médecins, nous sommes, à ma connaissance, la seule créée par des médecins spécialisés dans les médecines complémentaires (homéopathie, phytothérapie, acupuncture) » souligne le Dr Daniel Caroff, généraliste à Obernai, à l’origine de l'initiative. Quatre autres médecins (dont un cancérologue), une sage-femme, un kinésithérapeute et un naturopathe participent au projet.
La naturopathie, qui n'est pas reconnue comme médecine complémentaire par l'Ordre des Médecins, mêle différents moyens et techniques, comme l’alimentation, la micronutrition, l’aromathérapie, la phytothérapie, l'acupuncture ou encore les techniques manuelles, pour aider à retrouver une bonne hygiène de vie ou maintenir un bon état de santé. « Le naturopathe ne pose pas de diagnostic et ne soigne pas. Il délivre des conseils pour rester en bonne santé » précise le Dr Caroff. « Il n’est pas un médecin, mais plutôt un éducateur de santé. »
Un complément à l’approche allopathique
Alors qu’une tribune de médecins, publiée en début de semaine dans le « Figaro », dénonçait les « fake médecines » et leur « dangerosité », faisant réagir l'Ordre ainsi que l'ensemble de la profession, le Dr Caroff insiste sur la complémentarité entre médecine allopathique et médecines alternatives. « Ces deux courants ont tendance à s’opposer, à se critiquer l’un l’autre. Nous pensons qu’ils sont tout simplement complémentaires. Chacun a une place dans la prise en charge des patients » estime-t-il.
Ouverte à tous, professionnels de santé ou non, la formation repose sur une combinaison de connaissances issues de la science moderne et de médecines traditionnelles. Un quart des 1 200 heures d’enseignements dispensées pendant les trois années de formation est ainsi consacré aux sciences fondamentales : anatomie, physiologie, biologie, pathologies. « Cette partie de l’enseignement s’inspire des cours des étudiants infirmiers » souligne le Dr Caroff. Les 30 à 40 élèves attendus pour la première promotion en septembre prochain devront débourser près de 11 000 euros chacun pour les 3 années du cursus.
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