« Je ne suis pas certain que la place d’un fast-food soit au sein d’un hôpital », a expliqué à l’AFP un certain John Bluford, ex-directeur du centre hospitalier Truman Medical Centers (TMC) à Kansas City.
L’affirmation de ce doute mérite quelques explications. Aux État-Unis, des partenariats entre les hôpitaux et les grandes chaînes de fast-food se sont développés dans les années 1990. User ses sabots de professionnel comme ses pantoufles de patients sur le lino d’une (voire de plusieurs) cafétéria(s) KFC, Mc Donald’s, Taco Bell et autre Pizza Hut dans l’enceinte d’un établissement de santé, c’est possible. Ou plutôt « c’était possible » car une ONG de Boston – Corporate Accountability International – fait campagne depuis cinq ans pour que cela cesse. Avec un certain succès.
Ainsi, l’hôpital TMC a mis fin, de manière anticipée, au contrat qui le liait à une chaîne de fast-food. Au total, une dizaine d’hôpitaux auraient fait de même ces dernières années à travers les États-Unis.
En 2011, outre-Atlantique, le Comité des médecins pour une médecine responsable (PCRM) avait distingué dans un rapport cinq établissements ouverts aux grandes chaînes et battant dans leurs enceintes tous les records de junk-food. Le même Comité notait toutefois que dans de très nombreux hôpitaux, les aliments proposés aux patients étaient beaucoup trop riches en graisse, en sucre et en sel.
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