LE PNNS 2 encourage les opérateurs économiques, en particulier les entreprises du secteur alimentaire et les organisations professionnelles collectives, à signer des « chartes d’engagement volontaire de progrès nutritionnel » sur la base d’objectifs précis, chiffrés, datés et contrôlables. « Ces chartes ne sont pas figées, mais constituent un moyen de faire bouger les lignes sans mettre en péril l’entreprise, souligne Éric Gravier, vice-président de McDonald’s France. La capacité de toucher un très grand nombre de consommateurs explique que la somme des progrès, même modestes, réalisée par différents industriels va avoir in fine un impact sur le contenu de l’assiette ».
Deux critères indispensables.
Pour une entreprise, cet engagement peut porter sur l’amélioration de la composition nutritionnelle des produits existant, sur la création de nouveaux produits ou sur la promotion de bonnes habitudes alimentaires. À chaque industriel de se fixer des objectifs réalisables, qui doivent toucher les deux tiers d’une marque. En effet, deux critères sont indispensables à l’acceptation par le comité pour l’étude des chartes : l’amélioration significative des produits et des objectifs concernant deux tiers des volumes. D’autres critères sont considérés comme utiles, à savoir la formation des salariés et la promotion des repères du PNNS.
À ce jour, dix-sept chartes ont été signées, avec des engagements portant majoritairement sur les matières grasses, le sel ou l’étiquetage. McDonald’s France a répondu dès 2006 à l’appel de l’État concernant les chartes. Un préprojet a été soumis en février 2007 et l’entreprise est en attente d’une validation définitive.
Mais comme le rappelle Éric Gravier, McDonald’s France s’est engagé depuis plus de vingt ans dans la nutrition, avec l’introduction des salades dès 1987. Aujourd’hui, selon la saison, elles représentent de 5 à 10 % des commandes.
Neuf points.
Ces engagements pris au cours de ces dernières années portent plus particulièrement sur neuf points :
- amélioration de la qualité nutritionnelle de l’huile de friture depuis janvier 2007, qui permet à 100 % des produits frits en restaurant de contenir moins de 1 % d’acides gras trans ;
- réduction de l’apport en sel, de certains pains et fromages par exemple ;
- réduction du taux de matières grasses dans les sauces de certains sandwiches depuis 2007 et 2009 ;
- proposition, depuis 2009, dans tous les restaurants d’une version au pain complet du produit phare de la marque ;
- renouvellement, diversification et valorisation permanente de la gamme des fruits et légumes en restaurant ;
- proposition et valorisation systématique d’au moins un dessert fruitier sur deux dans le menu enfant ;
- valorisation des boissons sans sucres en restaurant et dans les offres promotionnelles ;
- valorisation exclusive en communication des menus enfants ne dépassant pas 585 kcal, correspondant aux besoins d’un enfant de 6 ans pour un repas ;
- sensibilisation des salariés aux enjeux de l’équilibre alimentaire et mise en application de bonnes pratiques dans le cadre des repas pris chez McDonald’s.
Toutes ces mesures permettent de proposer des menus à l’équilibre proche de ceux consommés en moyenne par les Français.
Parallèlement, l’entreprise mène des actions pour promouvoir l’activité physique. En 2009, plus de 12 000 enfants âgés de 6 à 12 ans ont ainsi pu être initiés au triathlon grâce à une tournée au cur de 30 villes. En 2010, le nombre d’enfants qui bénéficieront de ce projet sera multiplié, puisque 100 étapes sont prévues.
Session « Chartes de progrès nutritionnel PNNS 2 : bilan et perspectives » parrainée par McDonald’s France.
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