DEPUIS LA SAISON 2005-2006, les pathologies hivernales de la sphère ORL chez l’enfant font l’objet d’une surveillance épidémiologique grâce à l’observatoire Hivern@le-KhiObs, un réseau de généralistes, ORL et pédiatres qui déclarent chaque semaine les cas qu’ils ont observés (en moyenne 650 participants). Pour le lancement du programme, en 2005-2006, le recueil portait sur les rhinopharyngites, les otites moyennes aiguës et les angines. Deux pathologies ont été ajoutées en 2006-2007, la sinusite aiguë et la laryngite aiguë striduleuse.
Entre le 11 décembre 2006 et le 25 mars 2007, 151 826 cas ont été enregistrés, dont 101 870 rhinopharyngites. Pour la France métropolitaine, le taux d’incidence hebdomadaire moyen de consultations pour ces pathologies est évalué à 11,85 pour 100 enfants de moins de 15 ans, quinze fois plus que les consultations de syndromes grippaux pour l’ensemble de la population. En un hiver, le nombre de consultations pour ces pathologies ORL de l’enfant atteindrait ainsi 18,6 millions, soit 1,65 consultation par enfant. La rhinopharyngite est largement en tête avec 11,9 millions, suivie par les otites moyennes aiguës (2,9 millions) et les angines (2,6 millions).
L’étude* publiée cette semaine par le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire » évalue à plus d’un milliard le coût direct de ces pathologies (consultation à 22 euros et ordonnance moyenne de 29,40 euros). Elle relève l’augmentation des traitements antibiotiques alors que la majorité des infections ORL de l’enfant sont d’origine virale. Des pathologies bénignes représentent ainsi par leur nombre et leurs conséquences (absentéisme scolaire, arrêt de travail des parents, coûts) une lourde charge économique et un enjeu important de santé publique.
* Le travail a été mené dans le cadre d’un partenariat entre l’INSERM et sanofi-aventis France.
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