• À la cantine
Depuis 1993 la prise en charge de l’allergie alimentaire en milieu scolaire est régie par ce que l’on appelle le Projet d’Accueil Individualisé signé chaque année à la rentrée scolaire par le médecin scolaire, la directrice de l’établissement et les parents. Ce texte permet de stipuler les aliments en cause, la conduite à tenir en cas de réaction et les personnes à prévenir. Depuis son instauration, de nombreux aménagements ont été apportés au texte dont la dernière mouture date de 2003. Si certaines allergies alimentaires restent faciles à gérer en cas de mono-allergie, elle est plus compliquée avec une poly-allergie alimentaire et l'apport du panier-repas. Malgré la mise en place de ces mesures certains établissements « rechignent » toujours à accepter certains enfants plutôt par peur et méconnaissance du problème (peur de l'utilisation de l'adrénaline auto-injectable, inquiétude excessive selon les cas). L'évaluation par un test de provocation orale en milieu hospitalier du seuil de réactivité à l'aliment responsable permet parfois d'alléger un régime et de soulager la prise en charge. Actuellement une société propose des plateaux-repas adaptés à chaque allergie alimentaire » elle peut fournir les particuliers et les sociétés (Société Natàma).
• Au supermarché
Grâce à l'action efficace de membres de l'association AFPRAL et des instances concernées, l'étiquetage alimentaire a été modifié avec l'obligation de signaler la présence des 14 allergènes les plus fréquents. Depuis cette obligation, les achats en supermarché sont facilités et certaines enseignes s'engagent à fournir des produits conformes et spéciaux pour les allergies alimentaires. Il est cependant certain que l'étude de l'étiquetage de chaque produit doit être systématique et prend énormément de temps. Il faut signaler que parfois l'étiquetage change sans que le consommateur soit prévenu. La composition et les ingrédients de certains produits peuvent également changer en fonction de leur conditionnement en paquet individuel ou en grand modèle. Se fournir auprès des associations spécialisées en allergie alimentaire peut être une alternative. En ce qui concerne les fruits et les légumes certains d'entre eux peuvent voir leur allergénicité disparaître à la cuisson (pomme) ou s'accentuer à la cuisson comme l'arachide grillée. Se renseigner auprès de l'allergologue est impératif.
• Au restaurant ou à l'étranger
Se fier uniquement à l'avis du restaurateur quant à la présence d'un allergène alimentaire dans ces plats serait une erreur. En effet il n'a pas qualité pour évaluer la gravité d'une allergie alimentaire. Il est également certain que manger dans un restaurant exotique lorsque l'on est allergique à l'arachide est dangereux. Informer son entourage sur les mesures à prendre en cas de réaction est très important. En cas de risque de choc anaphylactique l'allergique doit toujours être en possession de son adrénaline sous forme de stylo auto-injectable ANAPEN. Quant au séjour à l'étranger, il est préférable de ne pas aller dans un pays où certains allergènes alimentaires sont souvent consommés. Il est important d'avoir avec soit une ordonnance avec les noms des médicaments sous forme de dénomination commune internationale (DCI) et la traduction dans la langue du pays de certaines phrases pouvant être utilisées en cas d'urgence.
AFPRAL (association française pour la prévention des allergies)
Tél : 01 70 23 28 14 ; www.afpral.asso.fr
Où s'approvisionner :
www.natama.net (produit également disponible chez Auchan)
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024
La myologie, vers une nouvelle spécialité transversale ?