Liquides chauds
Dans leur très grande majorité, les brûlures de l’enfant sont dues à des contacts avec des liquides chauds. Les solides brûlants (appareil ménager, porte de four…) provoquent des lésions peu étendues, mais profondes et en zones fonctionnelles, notamment les paumes des mains.
Quelle que soit la gravité d’une brûlure, une maltraitance, qui impose l’hospitalisation, est suspectée sur la positivité de 2 des 6 critères de Stone : localisation périnéale, lésions isolées symétriques, lésions associées inexpliquées, délai de consultation inhabituel, enfant amené aux urgences par un tiers, scénario incohérent, comportement anormal de l’enfant ou des parents.
Premiers gestes
Le premier geste des témoins, en attendant la régulation, doit être de soustraire la victime à un risque toxique éventuel. Il faut laisser en place les vêtements brûlés mais éteints, et enlever les vêtements imprégnés de liquides brûlants ou caustiques afin de prévenir l’approfondissement des lésions. Le refroidissement pendant 15 minutes par de l’eau à environ 15 °C est recommandé pour les brûlures thermiques inférieures à 20 % de la surface corporelle. Cette attitude est contre-indiquée en cas de choc, ou si la brûlure date de plus de 45 minutes ou au-delà de 40 % de surface corporelle brûlée. Le rinçage des brûlures chimiques s’impose enfin. En revanche, il convient de proscrire toute application de topique. Le risque d’hypothermie est élevé chez l’enfant. Il doit être prévenu par une couverture isotherme dès la prise en charge.
Surface
Lors de la régulation, les renseignements essentiels sont l’horaire de la brûlure, son mécanisme, sa localisation et, enfin, l’évaluation de la surface et de la profondeur des lésions. Chez l’enfant, l’évaluation de la surface par la règle des 9 de Wallace n’est pas valide en raison de l'importance du segment céphalique. Il faut faire appel aux tables de Lund et Browder. Les critères de brûlure grave, qui impose l’hospitalisation en centre spécialisé, sont l’étendue supérieure à 10 % de la surface corporelle, une profondeur du 3e degré sur plus de 5 % de la surface corporelle, une inhalation de fumée ou un traumatisme associé.
D’après la communication du Dr M. Bertin-Maghit (Centre des brûlés, hôpital Édouard-Herriot, Lyon), congrès Urgences 2009, Paris.
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