LE SUIVI à moyen et long terme des enfants nés après AMP est essentiel, puisqu’il permet d’évaluer les risques inhérents à des pratiques et/ou des indications spécifiques, tout comme les conséquences éventuelles de nouvelles structures de parenté, après dons de gamète ou d’embryon, par exemple. Un tel suivi peut en effet permettre de réévaluer certaines indications qui se sont banalisées ou qui soulèvent des problématiques sociétales, telles que l’âge parental avancé ou une pathologie mentale de l’un des parents.
Des données, issues de registres ou d’études de cohorte ou multicentriques, sont d’ores et déjà disponibles et sont globalement rassurantes, mais elles concernent majoritairement des enfants de moins de deux ans. La période périnatale a bien été analysée et il est établi que ces grossesses exposent à un risque accru de prématurité, d’hypotrophie et de mortalité.
Les résultats des études sont en revanche discordants quant au risque de malformation après FIV et ICSI, sans doute en raison de biais méthodologiques. L’étude de Belva, qui porte sur quelque 150 enfants uniques conçus en ICSI et âgés de 8 ans, a mis en évidence une augmentation significative des malformations majeures, pouvant toutefois bénéficier d’une chirurgie dans la très grande majorité des cas.
Le travail mené par l’équipe de Fedders au Danemark et en Norvège permet de lever des inquiétudes émises a priori, chez des enfants nés après ICSI réalisées avec des spermatozoïdes testiculaires ou épididymaires : chez ces enfants âgés de 3 mois à 7 ans, les auteurs n’ont pas retrouvé de différence significative en termes de malformation, exception faite du risque accru d’hypospadias chez les garçons.
Le recueil des données à long terme doit se poursuivre, afin d’offrir aux parents demandeurs d’AMP l’information la plus précise possible. La mise en place d’un observatoire national de la santé du développement des enfants nés après AMP, colligeant l’ensemble des données publiées dans ce domaine, permettrait de fournir des informations validées et actualisées.
Atlas échographique.
Au cours du symposium, le Dr Jean-Marc Levaillant, a présenté l’« Atlas échographique de la fertilité féminine », co-écrit avec le Dr Bernard Benoit et édité avec le soutien des laboratoires Genévrier. Après un rappel sur les techniques échographiques, cet ouvrage iconographique très complet présente dans une première partie les aspects échographiques des atteintes du tractus génital féminin, notamment utérines et ovariennes, pouvant interférer avec la fertilité. Une large place est dévolue à l’endométriose. Dans une deuxième partie, l’atlas offre l’opportunité de découvrir de très belles images d’embryons et de ftus.
Symposium organisé par les laboratoires Genévrier lors des 13 es Journées de la Fédération française d’étude de la reproduction.
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