Circulaire
La circulaire N° 2003-135 du 8 septembre 2003 concerne l’accueil en collectivité des enfants et adolescents atteints de troubles de santé évoluant sur une longue période. Depuis sa première définition en 1999, les intolérances ou les manifestations d’allergie chronique sont donc incluses dans cette circulaire. Visant préférentiellement les personnels de l’Éducation Nationale, son application s’étend aux crèches, halte-garderie, centres de loisirs et de vacances (sans hébergement).
L’élaboration du PAI se fait à la demande des parents auprès du chef d’établissement. Les différentes parties concernées par sa rédaction sont : les parents, le responsable d’établissement, les personnels éducatifs prenant en charge l’enfant, le médecin scolaire, le médecin généraliste ou spécialiste qui soigne l’enfant.
Les volets
La partie administrative comprend l’identité de l’enfant, des parents, du médecin et de l’allergologue habituel.
La partie médicale est établie à partir des données obtenues auprès du médecin traitant ou auprès de l’allergologue après un bilan précis permettant de stipuler les allergies observées et les allergènes responsables en particulier au niveau alimentaire. Il est accompagné du régime alimentaire. En cas de choc anaphylactique, la seule adrénaline autorisée en milieu scolaire est le stylo auto injectable ANAPEN (lettre du Dr Glorion, Conseil de L’ordre, 2000).
Seuls certains enfants doivent bénéficier de la prescription d’adrénaline auto-injectable en cas d’allergie alimentaire. Les antécédents d’urticaire géante et d’œdème de Quincke ne font pas partie de ces indications.
Aménagements complémentaires
Des mesures supplémentaires adaptées sont fonction de chaque pathologie :
- évitement du contact avec des animaux dans les allergies respiratoires ;
- mise à disposition de bronchodilatateur en cas de nécessité ;
- utilisation, chez le jeune enfant, lors des siestes, d’une literie ne permettant pas le développement des acariens (sans laine, ni plume) ;
- précautions concernant certaines plantes vertes allergisantes tel que le ficus ou d’autres plantes d’intérieur ou certaines moisissures pouvant être présentes sur la terre environnante ;
- penser que l’allergie au latex peut être déclenchée par des rubans adhésifs, des bonnets de bain, des tapis de gymnastique contenant cet allergène ;
- veiller à ce que, en cas de déplacement scolaire, le projet d’accueil individualisé suive l’enfant ;
- en cas d’allergie alimentaire, hormis les dispositions prises à la cantine, signaler également les précautions à prendre en cas de goûters classiques ou d’anniversaires ;
- penser également que la manipulation de certains matériaux pouvant contenir des protéines alimentaires est à éviter. Il est donc nécessaire de se rapprocher de l’allergologue qui saura fournir les listes des éléments à éviter.
- la circulaire du 25 juin 2001, concernant la restauration scolaire résume les dispositions indispensables à la prise en charge des régimes alimentaires.
En conclusion
Si le projet d’accueil individualisé dans le cadre des allergies, en particulier alimentaires, a permis de mieux appréhender cette pathologie en milieu scolaire, il n’en reste pas moins que certains parents et enfants rencontrent encore des difficultés dans son application.
Sites internet :
www. afpssu.com, rubrique projet d’accueil individualisé
Sans oublier les associations de patients telle que l’ AFPRAL (Association Française Prévention des Allergies Alimentaires).
Pas de conflit d’intérêt
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