Le BEH publie des résultats de l’étude ÉPIPAGE*, enquête de cohorte incluant tous les enfants nés grands prématurés dans neuf régions françaises en 1997 afin d’évaluer le devenir neuro-développemental de ces enfants à l’âge de 5 et 8 ans en la comparant à celui d’un échantillon d’enfants nés à terme. Il faut rappeler qu’environ 10 000 enfants naissent grands prématurés chaque année en France.
À 5 ans, 9 % des enfants présentaient une paralysie cérébrale, 32 % un score cognitif (équivalent au QI) inférieur à 85, 12 % un score inférieur à 70, 1 % une déficience visuelle sévère (acuité visuelle inférieure à 3/10 aux deux yeux) et 0,5 % une déficience auditive. Les enfants indemnes de déficience neurosensorielle avaient plus de troubles neurologiques fins et/ou du comportement que les enfants nés à terme. À 8 ans, la majorité des grands prématurés (95 %) étaient scolarisés en classe ordinaire. Ils bénéficiaient plus souvent d’aides éducatives que les enfants nés à terme. « Ces résultats soulignent les besoins de suivi de cette population et d’évaluation des interventions proposées au cours de la petite enfance », concluent les auteurs (étude menée par Pierre-Yves Ancel).
* Étude ÉPIdémiologique sur les Petits Âges GEstationnels.
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024
La myologie, vers une nouvelle spécialité transversale ?