LE SYNDROME hémolytique et urémique reste une maladie rare en France. Selon le bilan publié aujourd’hui dans le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire », 1 035 cas ont été notifiés chez des enfants de 15 ans et moins entre 1996 et 2007. Les données confirment les caractéristiques épidémiologiques observées dans les autres pays et rapportées dans la littérature : la maladie survient majoritairement sous forme sporadique avec une recrudescence estivale ; son incidence est plus élevée chez les jeunes enfants et surtout ceux de moins de 3 ans. L’incidence annuelle est de 0,8 pour 10 000 enfants de 15 ans et moins et de 2,3 pour 100 000 chez les moins de 3 ans.
Pendant toute la période, l’incidence est restée stable et du même ordre que celle retrouvé dans d’autres pays européens (inférieur à 1,1 pour 100 000).
L’incidence annuelle moyenne la plus élevée a été observée en Franche-Comté et en Bretagne, en particulier dans le Finistère où elle atteint 2,1 pour 100 000.
Dans la majorité des cas (97 %), les enfants ont présenté une diarrhée, sanglante dans 59 % des cas pour lesquels l’information était disponible. La moitié a été hospitalisée pour cette diarrhée prodromique, 10 sont décédés. Une infection à Escherichia coli producteur de shigatoxine a été retrouvée chez 66 % des patients.
Deux épidémies communautaires ont été identifiées en 2005 : l’une dans les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées liée à la consommation de steaks hachés congelés et une en Normandie liée à la consommation de fromage de lait cru. Consommation de viande hachée (62 % des patients) ou celle de fromages au lait cru (15 %) est le facteur de risque le plus fréquent. Viennent ensuite la baignade en piscine, rivière, étang, mer (21 %) et le contact avec des animaux de ferme (19 %).
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