LA BPCO est de traitement difficile. Tout résultat positif est bon à prendre. Une équipe japonaise rapporte des améliorations significatives sur différents paramètres de la BPCO en utilisant l’acupuncture. On enregistre notamment qu’une amélioration de la dyspnée d’effort, qui est le symptôme invalidant au premier plan dans cette maladie, est à mettre au crédit de la technique de l’acupuncture.
Masao Suzuki et coll. (Université de Kyoto), ont mené une étude randomisée et contrôlée au Japon, entre 2006 et 2009, ce qui a permis d’inclure 68 patients souffrant de BPCO.
Dans ce groupe, les observateurs ont assigné 34 patients à recevoir un traitement par acupuncture, ajouté aux médicaments classiques de la prise en charge. L’autre moitié du groupe a eu à la place un traitement par « acupuncture placebo », consistant à faire croire que les aiguilles étaient plantées dans la peau du sujet, alors qu’elles n’étaient que posées.
Test de marche de six minutes.
L’évaluation a été réalisée sur un test de marche de six minutes, après lequel on faisait évaluer sa dyspnée par le sujet sur une échelle visuelle analogique (échelle de Borg), où 0 signifie « une très bonne respiration avec à peine un peu d’essoufflement » et 10, « un essoufflement sévère ».
« Nous démontrons après trois mois de traitement, qu’il y a une amélioration significative de la dyspnée d’effort sur l’échelle de Borg, ainsi qu’un meilleur statut nutritionnel (y compris l’IMC), une réduction de l’obstruction bronchique, une amélioration de la capacité à l’exercice et enfin, de la qualité de vie. »
Les cotations à l’échelle de Borg après six minutes de marche ont témoigné de l’amélioration, passant d’une moyenne de 5,5 à 1,9 dans le groupe vraiment traité par acupuncture, alors qu’aucune différence appréciable n’était notée dans le groupe « acupuncture placebo », en comparant avant et après le traitement (respectivement 4,2 et 4,6 en moyenne à l’échelle de Borg après les 6 minutes de marche.).
Archives of Internal Medicine, 14 mai 2012 ; doi :10.1001/archinternmed.2012.1233.
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