« Je ne comprends pas comment l’aiguille a pu se retrouver là. C’est pour moi un mystère. » Le Pr Sung Myung-whun de l’hôpital universitaire de Séoul en est encore étonné. Le mois dernier, l’ancien président de la Corée du Sud, Roh Tae-Woo, 78 ans, est admis pour une toux persistante. La radiographie pulmonaire met alors en évidence un étrange corps étranger : une aiguille d’acupuncture de 6,5 cm au niveau de l’arbre bronchique droit. L’aiguille est finalement retirée. L’ex-président de la Corée du Sud (1988-1933) peut sortir de l’hôpital et devrait s’en tirer sans séquelles. Mais son aventure a provoqué une vive polémique dans le pays. L’association de médecine orientale coréenne a demandé l’ouverture d’une enquête, estimant que ses membres ne pouvaient pas être impliqués dans cette affaire et qu’il s’agissait sans doute d’un acupuncteur non agréé. Selon eux, aucun acte d’acupuncture ne peut aboutir à un tel résultat. « Il est impossible pour un praticien expérimenté de pratiquer un traitement qui aboutit à faire entrer une aiguille dans les poumons », a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’association. « Nous voulons la lumière sur cet incident. Le responsable doit être puni pour avoir porté le discrédit sur notre profession », a-t-il ajouté.
L’ancien président avait l’habitude de recourir aux soins d’un spécialiste renommé, Kim Nam-Soo. Ce dernier affirme n’avoir pas soigné le président Roh depuis 1993 mais n’écarte pas la possibilité qu’un de ses élèves, non détenteur d’une licence, ait pu intervenir comme le suggère la presse locale. Il appelle son ancien patient à révéler l’identité du soigneur.
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