ALORS QUE l’activité apparaît ludique, sauter sur un trampoline est « intrinsèquement dangereux » précise un collectif américain regroupant des membres de l’Académie de chirurgie orthopédique, de la Société canadienne de pédiatrie et de l’Académie canadienne de sport, allant jusqu’à déconseiller sa pratique à la maison.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 98 000 accidents et 3 100 hospitalisations ont été recensés aux États-Unis en 2009. Les statistiques antérieures qui dataient de 2004 dénombraient déjà 112 000 accidents. Les trois quarts surviennent lorsque les enfants sautent à plusieurs en même temps ; les plus jeunes, de 5 ans et moins, sont aussi plus souvent accidentés.
Fractures et entorses.
Près de la moitié des traumatismes est représentée par des fractures et des luxations, les entorses et contusions étant le lot commun des blessures, survenant à tous les âges.
Les chutes, aussi, sont fréquentes et comptent pour environ un tiers des accidents ; elles sont potentiellement à très haut risque lorsqu’elles touchent le cou et les vertèbres cervicales (10 à 17 % des cas).
« L’Académie américaine de pédiatrie a ainsi déconseillé l’utilisation de trampoline à la maison, explique le Dr Susannah Briskin, pédiatre, ils sont à l’origine d’un risque significatif de traumatismes notamment quand les enfants font des sauts périlleux ou lorsqu’ils sautent à plusieurs en même temps. »
Les recommandations des pédiatres sont de ne pas laisser plus d’un enfant à la fois monter sur un trampoline, d’exiger la surveillance d’un adulte (bien que la moitié des accidents soient survenus sous surveillance) et d’éviter les sauts périlleux, les voltes faces. Ces recommandations ont également été adressées aux parcs de plein air.
Pediatrics, publié en ligne le 24 septembre.
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