LA POLYARTHRITE RHUMATOÏDE a été au centre des discussions lors du congrès de la Société française de rhumatologie (SFR). Cette maladie invalidante a vu son pronostic changer depuis l’avènement des biothérapies. Aujourd’hui, un nouvel objectif se profile, celui de rémissions longues avec l’espoir d’arrêter l’évolution.
La SFR soutient de nombreux projets et joue un rôle clé dans l’avancement de la recherche sur la polyarthrite rhumatoïde. La société savante, en partenariat avec Wyeth, s’adresse maintenant au grand public, par la campagne « Stop-Rhumatismes » avec la voix de Claude Brasseur afin de faire mieux connaître la maladie et de favoriser son diagnostic précoce, élément clé d’une prise en charge thérapeutique optimale. La polyarthrite rhumatoïde doit être reconnue tôt et traitée énergiquement. « Depuis quelques années, nous sommes passés d’une prise en charge par laquelle on ne pouvait espérer qu’une atténuation des douleurs à l’utilisation de médicaments qui permettent la disparition des symptômes et le maintien d’une vie normale », a déclaré le Pr Thomas Bardin (président de la Société française de rhumatologie). La rémission clinique est ainsi devenue l’objectif majeur. L’étude Cobra a été la première à montrer qu’un traitement intensif précoce permettait non seulement d’obtenir plus fréquemment la rémission clinique qu’un traitement conventionnel, mais surtout que ce traitement intensif précoce modifiait définitivement la vitesse de progression des lésions radiologiques, y compris plusieurs années après l’arrêt du traitement. « Cette étude majeure est à l’origine du concept de fenêtres d’opportunités thérapeutiques : un traitement efficace introduit dans les six premiers mois de l’évolution de la maladie infléchira de façon définitive la sévérité de la maladie », a souligné le Pr Thierry Schaeverbeke (CHU Bordeaux). Une autre étude (BeSt) a montré que chez une petite proportion de patients (16 % de ceux ayant reçu un anti-TNF d’emblée) il était possible d’obtenir une rémission stable sans traitement. L’obtention de la rémission est le meilleur garant de l’absence de progression des lésions radiologiques, mais ce n’est pas une garantie absolue (environ 15 % des patients présentent une progression radiologique). Une surveillance rapprochée des patients est donc nécessaire même lorsqu’ils sont en rémission, afin de pouvoir réadapter le traitement.
Conférence organisée par Wyeth dans le cadre du 22e congrès de la SFR avec la participation du Pr Thomas Bardin (président de la SFR) et du Pr Thierry Schaeverbecke (Bordeaux).
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