L’UTILISATION d’une unité mobile d’IRM a été utilisée pour suivre des sportifs tout au long de l’impressionnante course «TransEurope-FootRace», de 4500 kilomètres de long. Elle a permis d `étudier les réponses physiques aux conditions extrêmes imposées par l’épreuve. Les effets de l’endurance sur les muscles, les cartilages et le compartiment adipeux ont été enregistrées.
Le départ de la course a eu lieu en Italie. Les participants ont traversé approximativement 4488 km pour atteindre le Cap Nord, en Norvège, en 64 jours. Il y eut 66 coureurs dont 22 ont eu une IRM du corps entier tous les 3 à 4 jours, soient entre 15 et 17 examens au total.
Les quantifications réalisées par la technique d’IRM de pointe montrent que les coureurs ont perdu environ 5,4% du volume corporel global pendant la course, majoritairement au cours des 2000 premiers kilomètres. Ils ont perdu 40% de la graisse corporelle pendant la première moitié de l’épreuve, puis 50% pendant la durée totale de la course. Il y a une perte de volume en moyenne de 7% des muscles des membres inférieurs.
C’est l’une des surprises de l’étude : «En dépit des courses quotidiennes, les muscles des jambes des athlètes connaissent un certain degré de dégénérescence en raison de l’énorme consommation d’énergie.» a exprimé le Dr Schütz (Allemagne).
«Ce que nous avons appris peut être utile pour les coureurs moyens», ceux qui ne réalisent peut être pas l’exploit sportif de la TransEurope-FootRace, mais des courses de loisir, voire le marathon. (...) La règle d’arrêter de courir à l’apparition de douleurs n’est pas une règle générale.» Ainsi, certaines lésions des jambes peuvent être négligées sans dommages, telles qu’une inflammation intermusculaire dans la partie basse ou haute de la jambe, que les coureurs expérimentent fréquemment. Mais d’autres, telles les inflammations au niveau des articulations, sont porteuses de risque évolutif, même si les dommages persistants ne sont pas toujours de mise.
• Un exercice physique léger est préventif de l’arthrose.
Les personnes arrivées aux âges à risque d’arthrose, peuvent en retarder l’apparition en modifiant leur mode d’activité physique. Ainsi, les personnes qui courent une heure par jour trois fois par semaine présentent un risque accru de développer une arthrose, par excès de contraintes sur les articulations. En revanche, un exercice plus léger et pesant moins sur les genoux est protecteur, c’est ce qui est montré dans une étude chez 132 participants de 45 à 55 ans, asymptomatiques, mais à risque de développer une arthrose du genou.
Les IRM révèlent une meilleure santé des cartilages chez les personnes qui pratiquent un exercice léger, tandis que celles ayant une activité physique modérée à importantes ont une dégénérescence cartilagineuse, prémisse de l’arthrose (Thomas Link et coll.)
• La marche ralentit la progression de la maladie d’Alzheimer, selon Cyrus Raji et coll.
Marcher environ 7,5 km par semaine protège les structures cérébrales des personnes déjà atteintes par la maladie d’Alzheimer, ainsi que celles des sujets au stade des oublis bénins de la sénescence, et également celles des adultes en bonne santé. Si cet exercice est réalisé pendant 5 ans, le déclin cognitif est ralenti, tout comme la perte de la mémoire.
L’étude avec un suivi sur 20 ans est encore en cours. Il y a eu 426 personnes aux fonctions cognitives altérées incluses (81 ans d’âge moyen) et 299 témoins en bonne santé (78 ans d’âge moyen). Tous ont eu des IRM 3D, pour identifier des changements de volume des structures cérébrales, associées à des tests du type mini mental state (MMS).
Les personnes pratiquant une activité physique ont un volume cérébral plus important et celles qui ont des altérations cognitives, la marche à raison de quelque 7 km hebdomadaires réduit significativement leur trouble.
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