L’évaluation du risque de fracture, (DMO, facteurs de risque osseux et biologie), est indiquée chez les femmes ménopausées débutant un traitement par inhibiteur de l’aromatase et chez les femmes non ménopausées recevant un analogue de la LH-RH ou présentant une aménorrhée persistante un an après la chimiothérapie.
Un traitement est recommandé en cas d’antécédent personnel de fracture sévère ou de T-score ≤ - 2,5. Si le T-score est entre - 1 et - 2,5, le score FRAX doit être évalué : un traitement est indiqué si le FRAX est élevé. Sinon, une nouvelle DMO doit être programmée à 18 mois.
« Le comité recommande d’adresser la patiente à un spécialiste en cas de fragilité osseuse préexistante (antécédent de fracture sévère) ou de décision délicate (perte osseuse très intense ou antécédent de fracture non sévère) », indique le Dr Confavreux.
Les mesures préventives, systématiques, comprennent l’éviction des toxiques, l’activité physique régulière, la prévention des chutes et de bons apports vitaminocalciques.
Bisphosphonates en première ligne
Pour le traitement, les recommandations préconisent en première ligne l’acide risédronique (35 mg/sem) ou l’acide zolédronique (5 mg IV/an). Le dénosumab (6 mg SC tous les 6 mois) est possible en deuxième intention.
Le Dr Confavreux note que « le comité n’a volontairement pas statué sur l’éventuel bénéfice oncologique du traitement anti-résorptif. Les données sont prometteuses pour les bisphosphonates et le dénosumab mais le recul manque pour trancher. Ces recommandations seront réévaluées à la lumière de la littérature ».
Ces recommandations de la SFR-Os résultent d’un travail coordonné par la Pr Françoise Debiais (Poitiers), avec l’aide des Drs Béatrice Bouvard (Angers) et Cyrille Confavreux (Lyon), en partenariat avec l’Association francophone pour les soins oncologiques de support, le Groupe européen d’étude sur les métastases osseuses, le Groupe de recherche et d’information sur les ostéoporoses, la Société française de radiothérapie oncologique, la Société française de sénologie et de pathologie mammaire). La méthodologie a suivi le schéma préconisé par la HAS
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