DEUX NOUVELLES publications apportent de l’eau au moulin de l’Académie de Médecine, qui prône une prise en charge du sport par l’Assurance maladie, tant ses bienfaits apparaissent intéressants. Là sont établis un allongement de la longévité de 14 ans selon un travail et un gain qui s’observe quel que soit le poids des individus selon un autre.
Dans le JAMA, une méta-analyse montre qu’un état optimal du fonctionnement cardiaque aux âges moyens de la vie apporte un gain de longévité égal à 14 ans. Et dans « PLoS Medicine », une autre méta-analyse chez plus de 650 000 adultes, indique que les individus n’ont nulle nécessité de s’épuiser pour profiter des bienfaits de l’activité physique, mais que les simples sports de loisir, tels que la marche à bon pas, montrent une efficacité significative, si leur pratique est régulière.
« Nous observons l’apparition de nombreuses maladies cardiovasculaires à mesure du vieillissement des individus. Mais ceux dont les facteurs de risque demeurent à un niveau optimal vivent plus longtemps sans développer ces maladies », explique John Wilkins, premier auteur de l’étude du « JAMA ». En réunissant les données de 5 cohortes différentes incluses dans le projet « Cardiovascular Lifetime Risk Pooling Project », les auteurs calculent que les hommes aux âges moyens de la vie ont un risque de 60 % de présenter une maladie cardiovasculaire, ce risque étant de 56 % chez les femmes. Mais si les individus ont un profile optimal concernant leurs facteurs de risque, ils vivent en moyenne 14 ans de plus que ceux qui présentent deux facteurs de risque.
Les auteurs de « PLoS Medicine », pour leur part, observent que les personnes qui suivent les recommandations du NIH américain, à savoir de s’adonner à une activité physique régulière en aérobie pendant 2,5 heures par semaine pour un exercice d’intensité modérée ou pendant 1,25 heure pour un exercice de forte intensité, gagnent en moyenne 3,5 ans de durée de vie. Ceux qui doublent la durée de cette activité gagnent 4,2 ans de vie. Mais même pour une pratique plus légère, il existe un gain : il est de 1,8 an pour ceux qui ne suivent les recommandations qu’à moitié. Les bénéfices s’expriment quels que soient les IMC des individus. « L’exercice régulier augmente la longévité dans tous les groupes que nous avons examinés, chez les personnes de poids normal, celles en surpoids et chez les obèses. »
JAMA 5 novembre 2012 ; PloS, 6 novembre 2012.
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