BIEN QU’IL SEMBLE que la fréquence de la PR continue d’augmenter, il a été constaté une stabilité de la fréquence globale des manifestations extra-articulaires, une diminution significative de l’incidence des vascularites ainsi qu’une réduction de la mortalité liée aux manifestations extra-articulaires. De même, une diminution des actes chirurgicaux pour prothèses articulaires a été constatée. Les raisons de cette sévérité moindre de la PR ne sont pas élucidées et pourraient être liées à des facteurs environnementaux et/ou à l’utilisation de traitements plus précoces et plus efficaces.
Véritable avancée, les nouveaux critères de classification ACR/EULAR ont été présentés. Dans ces nouveaux critères, il est intéressant de noter l’arrivée des ACPA (anticorps anti-peptides citrullinés) et la suppression des critères radiologiques, trop tardifs. Désormais, le score est pondéré selon les critères rencontrés : un score supérieur ou égal à 6 signe l’existence d’une PR, et il est possible de dépister les PR qui évolueront vers une PR persistante ou érosive.
En ce qui concerne la thérapeutique, il est bien mis en évidence qu’un contrôle serré de la PR est indissociable d’une stratégie thérapeutique prédéfinie. Désormais, une stratégie de contrôle serré avec objectif de rémission est associée à une progression structurale et un handicap moindres. Grâce à des matrices intégrant les facteurs de risque les plus importants il apparaît possible de déterminer les patients qui ont le plus besoin de biothérapies. L’efficacité de ces biothérapies n’est en effet plus à démontrer. En ce qui concerne l’adalimumab, l’efficacité radiographique à 8 ans chez les patients atteints de PR et en échec au méthotrexate a été mise en évidence. Chez ces patients, le pourcentage de patients sans progression radiographique était plus important dans le groupe méthotrexate + anti-TNF que dans le groupe méthotrexate seul (+ 20 %). Enfin, les résultats de l’étude CORRONA ont montré que la fréquence des infections graves (1 à 3/1 000) n’était pas plus importante avec les anti-TNF qu’avec les DMARD conventionnels. Il n’y avait de différence en terme de fréquence d’infection entre ces différentes biothérapies.
Point presse Abbott.
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