Le problème de la préservation de la fertilité se pose de nos jours chez des jeunes filles ou jeunes femmes traitées pour cancer. La cryopréservation du tissu ovarien est une technique expérimentale qui permet de stocker un grand nombre de follicules primordiaux et primaires.
De très nombreux centres dans le monde sont capables de le faire que ce soit en cas de cancers hématologiques ou du sein. On peut également y avoir recours en cas de maladies comme la thalassémie ou la drépanocytose traitées par greffe médullaire ainsi que chez des patientes souffrant de maladies auto-immunes (lupus…) ou ayant des problèmes génétiques responsables de défaillance ovarienne prématurée. Il existe des banques de tissu depuis plus de 20 ans.
Récemment de nombreuses naissances ont été publiées, tant en France qu’à l’étranger.
La reprise de la fonction ovarienne a eu lieu dans le cas d’une grossesse obtenue au CHU de Limoges (Pr Aubard, Dr Piver) au bout de quatre mois.
Certaines grossesses ont été obtenues par FIV, d’autres spontanément. La première naissance française après emploi de cette technique avait concerné, à Besançon, une patiente drépanocytaire.
Au Danemark, une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing et traitée par chimiothérapie, a mis au monde une première fille. Elle avait eu une cryoconservation ovarienne en 2004. Les bandelettes avaient été réimplantée en 2007, puis elle a été spontanément enceinte en 2008 et a mis au mode une deuxième fille. Dans ce cas, il a été prouvé que les greffons peuvent fonctionner plus de 4 ans.
Enfin, le Pr Donez a publié la naissance le 25 janvier 2011, d’une petite fille après allogreffe de tissu ovarien entre deux sœurs non jumelles génétiquement différentes, mais HLA compatibles. L’une des deux avait été traitée par chimiothérapie pour une anémie falciforme nécessitant une greffe de moelle osseuse.
Cette technique représente un espoir légitime pour toutes ces patientes chez qui, il y a 40 ans, la maternité était impossible.
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