Les intactivistes ont gagné une bataille et se préparent pour la prochaine, dans six mois. Les intactivistes militent pour « l’intégrité génitale » des enfants des deux sexes et, donc, contre la circoncision et les mutilations sexuelles. Et c’est en Californie qu’ils pourraient remporter une victoire, puisqu’ils ont réussi à réunir les 12 000 signatures nécessaires pour soumettre la question de la circoncision à référendum. Si 7 000 signatures proviennent bien de personnes inscrites sur les listes électorales, les Californiens seront appelés à se prononcer en novembre sur une éventuelle interdiction avant l’âge de 18 ans.
Les organisations juives et musulmanes y sont bien sûr opposées et pourraient s’allier pour la circonstance. « La circoncision a été pratiquée sans danger pendant des milliers d’années », souligne Daniel Sandman, directeur de la Ligue antidiffamation, en rappelant qu’il s’agit d’un impératif dans la religion juive. « Nous sommes en train de réunir une large coalition de gens qui estiment que (ce texte) est une atteinte directe à la religion, aux droits des parents et à la vie privée. » Pour Ibrahim Hooper, porte-parole du Conseil des relations américano-islamiques, « cette interdiction est une solution à un problème qui n’existe pas ».
Des deux côtés, on avance des arguments médicaux pour justifier ou condamner la circoncision des bébés. Comme on peut trouver des études dans les deux sens, les médecins restent prudents et soulignent seulement que la circoncision n’est pas indispensable au bien-être de l’enfant. C’est pourtant eux que vise la campagne d’Intact America, une pétition intitulée « Dites aux médecins de lâcher le couteau ».
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024
La myologie, vers une nouvelle spécialité transversale ?