Défini par la présence de trois micro-organismes ou plus (sans prédominance de l’un ou l’autre), l’examen cytobactériologique des urines (ECBU) polymicrobien est une situation fréquente en pratique. Ce serait le cas de 17 % des ECBU réalisés sur urines mictionnelles, selon une étude menée au CHU de Rennes. En pratique, la décision de traiter (ou pas) doit être prise en fonction du contexte : âge, sexe, symptômes, présence ou non de matériel endo-urinaire, taux de leucocyturie, antibiothérapie antérieure, bilan préopératoire... Avant une chirurgie urologique au contact de l’urine, les recommandations actuelles imposent le dépistage et le traitement de la colonisation urinaire, sans consensus sur l’attitude à avoir face à un ECBU polymicrobien. Selon les données de l’étude TOCUS, cohorte nationale multicentrique, l’ECBU préopératoire polymicrobien est un facteur de risque d’infection postopératoire. Mais l’administration d’une antibiothérapie de couverture n’a pas fait la preuve de son efficacité pour réduire ce risque.
L’ECBU polymicrobien, un casse-tête
Publié le 03/02/2023
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Source : Le Quotidien du médecin
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