LE SYSTÈME rénine-angiotensine (SRA) joue un rôle important dans la régulation de la pression artérielle. Son activation chronique contribue aux lésions organiques qui participent à l’athérosclérose, l’hypertension, l’insuffisance rénale et l’insuffisance cardiaque. L’intérêt évident de bloquer le SRA a donné naissance aux IEC (inhibiteurs d’enzyme de conversion d’angiotensine 1 -AGT1- en angiotensine 2 -AGT2) et aux ARA 2 (antagonistes des récepteurs de l’AGT2). Une troisième voie d’approche est l’inhibition directe de la rénine, première étape du SRA. Le premier représentant de cette classe a avoir obtenu une AMM européenne par voie orale est l’aliskiren (Rasilez) des Laboratoires Novartis., prochainement disponible.
Effects protecteurs sur le cur, le rein et les vaisseaux.
Le blocage direct de la rénine représente un avantage. En effet, alors que les IEC et les ARA2 augmentent l’activité rénine plasmatique (ARP), associée à une élévation du risque cardiovasculaire chez des patients hypertendus et normotendus, l’aliskiren diminue l’ARP de 50 à 80 % chez les patients hypertendus. Des effets protecteurs constatés sur le cur, le rein et les vaisseaux après administration d’aliskiren chez l’animal sont en faveur d’un effet bénéfique non seulement dans le traitement de l’HTA mais aussi dans la prévention des complications liées à un SRA très actif.
Actuellement, seules sont disponibles les études ayant démontré le bénéfice apporté par l’aliskiren chez le patient hypertendu en monothérapie ou en bithérapie. L’aliskiren a une efficacité antihypertensive similaire à celle observée avec l’hydrochlorothiazide (HCTZ) : diminution de PAS/PAD de 17,0/12,3 mmHg avec Rasilez 300 mg versus 14,4/10,5 mmHg avec l’HCTZ 25 mg à douze semaines. Rasilez 300 mg a un effet antihypertenseur après huit et douze semaines, supérieur à celui de l’irbésartan 300 mg. Si la comparaison avec le valsartan 320 mg ne montre pas de différence, lorsque ces deux composés sont associés, la bithérapie induit une diminution de PAS/PAD supérieure à celle obtenue avec chacun des composés pris isolément. Pour le Pr Xavier Girerd (Paris), « Rasilez a sa place dans l’arsenal thérapeutique de l’hypertension, soit en monothérapie dans l’HTA familiale, métabolique ou vasculaire, soit en bithérapie en association aux IEC, aux ARA2, aux antagonistes calciques et aux diurétiques thiazidiques. »
Conférence de presse des Laboratoires Novartis
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