Avec des mois de retard sur les vaccins anti-Covid-19 de Pfizer/BioNTech, Moderna, AstraZeneca/Oxford et Janssen, celui de Sanofi Pasteur semble enfin proche de la ligne d’arrivée. De fait, l’Agence européenne du médicament (EMA) vient d’annoncer qu’elle commençait à évaluer le candidat vaccin français, dont le nom commercial est Vidprevtyn.
En fait, comme pour les vaccins de Pfizer, de Moderna, d’AstraZeneca, de Janssen, et même de l’Institut russe Gamaleya, de Novavax, de CureVac et de Sinovac, l’EMA vient de lancer pour Vidprevtyn une procédure d'examen continu. Pour rappel, cet outil réglementaire vise « à accélérer l'évaluation d'un médicament ou d'un vaccin prometteur lors d'une urgence de santé publique ». Et ce en permettant à l’agence d’examiner les données d’efficacité, de sécurité et de qualité du produit au fil de leur apparition dans les essais, avant toute demande officielle d’autorisation sur le marché.
Un vaccin sous-unitaire prometteur
À l’origine du lancement de cette procédure d’analyse : « des résultats préliminaires d’études de laboratoire (données non cliniques) et d’études cliniques précoces », révèle l’EMA. À en croire l’agence, des investigations suggéreraient en effet que ce vaccin sous-unitaire (contenant une version recombinante de la protéine Spike du virus) avec adjuvant « déclenche [bien] la production d’anticorps ciblant spécifiquement le SARS-CoV-2 » et « peut protéger contre [le Covid-19] ».
Reste à savoir quand l’examen continu pourra aboutir à une autorisation et une mise sur le marché effective. De fait, aucune date officielle n’a pour le moment été annoncée. « L’EMA ne peut pas prédire de délai global », insiste l’agence. Cependant, l’instance rassure, rappelant que du fait de cet examen continu, l’évaluation officielle du candidat vaccin devrait « prendre moins de temps qu’à l’habitude ». C'est du moins ce qui s'était passé pour Comirnaty, Spikevax, Vaxzevria et le vaccin de Janssen. De son côté, le Dr Marie-Paule Kieny, présidente du comité scientifique sur les vaccins Covid-19 de l'Inserm affirmait dès fin avril que le vaccin de Sanofi Pasteur arriverait à l’automne.
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