Hyperactivité vésicale

Toviaz®, une nouvelle ressource

Publié le 16/05/2014
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En France, la prévalence de l’hyperactivité vésicale est de 17,6% chez les femmes adultes et de 12 à 16% chez les hommes de plus de 18 ans. Toviaz® est un nouveau traitement de ce syndrome.

Crédit photo : Pfizer

Le laboratoire Pfizer a annoncé la mise à disposition de Toviaz® (fumarate de fésotérodine), indiqué dans le traitement symptomatique de la pollakiurie, de l’impériosité urinaire ainsi que de l’incontinence urinaire par impériosité pouvant s’observer chez les patients souffrant d’hyperactivité vésicale. La fésotérodine, un nouvel anticholinergique est un antagoniste compétitif spécifique des récepteurs muscariniques qui réduit l’activité d’une vessie hyperactive et en traite les symptômes.

Ce traitement s’administre per os à la posologie de 4 mg/j, la dose pouvant être augmentée selon la réponse à 8 mg/j. Il est proposé en première intention ou après échec d’un traitement comportemental ou d’une rééducation. Il est remboursé à 30%.

L’efficacité clinique de Toviaz® est attestée par plusieurs travaux scientifiques. L’étude Chapple multicentrique, randomisée, en double aveugle, vs placebo et traitement actif (toltérodine) a été menée sur 1 135 patients des deux sexes, porteurs de symptômes d’hyperactivité vésicale et d’impériosité urinaire depuis plus de 6 mois. Ces sujets étaient traités pendant 12 semaines soit par fésotérodine 4 mg, soit par fésotérodine 8 mg, soit par toltérodine LP 4 mg (aucune comparaison entre la toltérodine et la fesotérodine n’a été réalisée), soit encore par placebo. La conclusion de ce travail, montre que les doses de fésotérodine étaient significativement plus efficaces que le placebo pour améliorer la plupart des symptômes d’hyperactivité vésicale. Une sécheresse buccale a été observée chez 3% des sujets prenant 8 mg de fésotérodine.

L’étude SOFIA a, quant à elle, eu pour objectif d’évaluer chez 794 sujets de plus de 65 ans, présentant des signes d’incontinence urinaire par hyperactivité vésicale depuis au moins trois mois, l’efficacité et la tolérance de la fésotérodine comparées à celle d’un placebo. Après 12 semaines de traitement, le groupe traité par fésotérodine présentait statistiquement une plus forte amélioration que le groupe placebo pour la réduction des épisodes d’impériosité. Les effets secondaires les plus fréquemment rencontrés, étaient la bouche sèche et la constipation (aux taux respectifs de 34% et de 5% vs placebo).

Conférence de presse des laboratoires Pfizer.
Dr Alain Dorra

Source : lequotidiendumedecin.fr