Pour améliorer le dépistage Covid, l'UFML-S veut équiper les généralistes de tests antigéniques

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Publié le 29/09/2020

Crédit photo : GARO/PHANIE

Deux jours après le verdict sans appel du président de l'Ordre des médecins, selon qui le dépistage massif, sans ordonnance, contre le Covid-19 représentait une « faute majeure », l'Union française pour une médecine libre-syndicat (UFML-S) réclame un complet changement de stratégie. « La politique de test répondant à la volonté de tester tout le monde, partout, n’importe quand et pour n’importe quoi, est un échec total, observe le syndicat présidé par le Dr Jérôme Marty. L’afflux de demandes a eu pour effet d’engorger les laboratoires et d’allonger les délais de rendez-vous et d’obtention des résultats. Ceux-ci n’ont dès lors plus d’intérêt sur le plan diagnostic ou pour initier le contact tracing. »

Les tests antigéniques 16 fois moins chers que la PCR

Le syndicat dénonce la gabegie d'argent public pour financer ce dépistage inefficace, dont le coût pourrait dépasser les 2 milliards d'euros pour 2020, selon de récentes projections. « À̀ 70 euros par PCR, un pognon de dingue est dépensé́ pour rien... », ironise-t-il, parodiant le chef de l'État. Une réorganisation des tests s'impose, souligne l'UFML-S, qui prend les devants, sans attendre la présentation jeudi par Olivier Véran de la nouvelle stratégie de dépistage.

L'UFML-S souhaite que l’assurance maladie fournisse gratuitement les cabinets de médecins libéraux en tests antigéniques beaucoup moins coûteux (« 4,30 euros pour une commande minimale de 9 600 tests chez Abbott », affirme le syndicat). L'organisation du Dr Marty veut croire que cette décision permettrait de « garantir l’efficacité de la politique des tests (diagnostic et contact tracing) » mais aussi de gagner du temps, « les résultats étant quasi-immédiats » (en 20 à 30 minutes, NDLR). Reste à savoir si les médecins de ville accepteraient de remplir cette tâche qui exige des mesures de précaution au cabinet. L'UFML-S en est persuadé : « Faites confiance à la médecine de ville », clame le syndicat à destination du gouvernement et de l'assurance-maladie.


Source : lequotidiendumedecin.fr