Sanofi annonce la suppression de 1 000 postes en France

Publié le 26/06/2020

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Le groupe pharmaceutique Sanofi a déclaré ce vendredi 26 juin qu'il allait supprimer 1 700 emplois en Europe, dont un millier en France. Ce plan de départ intervient au moment où le groupe a vu ses ventes dopées au premier trimestre par la crise sanitaire.

Les départs en France seront « exclusivement basés sur le volontariat », s'étaleront sur trois ans et concernent des postes « en CDI pour la plupart », notamment des « fonctions support, commerciales et des plateformes liées à la recherche », a détaillé Olivier Bogillot, le président France du groupe pharmaceutique. Il n'y aura pas de fermeture d'usine sur les 18 implantées en France, a aussi assuré Sanofi.

Le président France assure « ne pas être dans un plan qui suivrait la crise du Covid, comme on peut le voir dans d'autres secteurs » mais il correspond à la « nouvelle stratégie » du groupe lancée en décembre. L'industriel avait annoncé vouloir économiser deux milliards d'euros d'ici à 2022, notamment avec un désengagement dans le diabète et le cardiovasculaire pour miser sur l'oncologie.

Sanofi est l'un des principaux acteurs mondiaux dans la production de vaccins, et il travaille actuellement au développement de deux vaccins contre le Covid-19, attendus courant 2021.

L'annonce de ce plan intervient 10 jours après la visite d'Emmanuel Macron à l'usine Marcy-l'Étoile dans le Rhône, où Sanofi a annoncé en grande pompe 610 millions d'euros pour se concentrer sur ses vaccins et la création d'une nouvelle usine dans l'Hexagone avec, à la clé, 200 emplois créés… Ce jour-là, Sanofi n'a pas évoqué de plan de départ, même si « les autorités françaises savaient qu'on avait une réorganisation à mettre en place », a indiqué Olivier Bogillot à l'AFP. 

Sanofi compte 25 000 collaborateurs en France et 100 000 dans le monde. Le groupe, dont le chiffre d'affaires annuel atteignait 36 milliards d'euros en 2019, affichait un chiffre d'affaires au premier trimestre 2020 de près de 9 milliards d'euros, soit une hausse de 6,9 % due pour moitié à la pandémie de Covid-19. 

(Avec l'AFP) 

 


Source : lequotidiendumedecin.fr