Déjà recommandée pour les sujets à risque de forme sévère du Covid-19 (65 ans et plus et comorbidités), l’administration d’une dose de rappel six mois minimum après la primovaccination complète est élargie aux professionnels de la santé, du médico-social et du transport sanitaire (y compris les bénévoles), ainsi qu’à l’entourage des personnes immunodéprimées, indique la Haute Autorité de santé (HAS) dans un communiqué publié ce 6 octobre.
Au total, environ 3,5 millions de soignants et entre 350 000 et 400 000 personnes proches de patients immunodéprimés (d’après les estimations du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale) sont concernées et pourront recevoir une dose supplémentaire avec les vaccins à ARNm disponibles, « quel que soit le vaccin utilisé au départ », précise la HAS. Elle rappelle que le vaccin de Pfizer/BioNTech dispose déjà d’une extension d’AMM à cet effet, tandis que celui de Moderna est en cours d’examen par l’Agence européenne des médicaments (EMA). Pour ce vaccin, l'EMA évalue l'intérêt d'une dose complète par rapport à une demi-dose. Dans l'attente, la HAS estime que « les données de pharmacovigilance françaises ne remettent pas en cause son utilisation avec une dose complète dans le cadre de la campagne de rappel ».
Pour justifier sa décision, la HAS se réfère à l’avis favorable à une dose de rappel avec le vaccin Pfizer pour la population européenne adulte, rendu le 4 octobre par l’EMA, mais aussi sur les dernières données disponibles qui « confirment l’utilité du rappel pour protéger d’une forme sévère de la maladie et apportent des éléments sur son intérêt pour réduire la transmission du virus SARS-CoV-2 ».
Pas encore de données justifiant un rappel en population générale
Alors qu’une baisse d’efficacité face au risque d’infection est observée dans le temps, malgré le maintien d’une efficacité élevée contre les formes graves, les données en vie réelle venant des États-Unis et d’Israël ont récemment apporté de nouveaux éléments. Les données américaines sur une dose de rappel administrée aux personnes de 60 ans ou plus montrent « des cas d’infections 11,3 fois moins élevés et des cas de formes graves 19,5 fois moins élevés » que chez les personnes n’en ayant pas bénéficié, est-il souligné. Les données israéliennes, « quoiqu’encore limitées en termes de recul, semblent montrer un profil de tolérance global de la dose de rappel généralement comparable à celui observé après l’administration de la seconde dose de vaccin », poursuit la HAS.
Pour l’heure, la HAS estime que les données disponibles n’appuient pas encore l’intérêt d’une dose de rappel en population générale. La Haute Autorité rappelle également que « la priorité reste d’augmenter la couverture vaccinale de la population, particulièrement des personnes de plus de 80 ans, dont la couverture vaccinale n’augmente plus vraiment et demeure encore insuffisante (84 % au 3 octobre 2021) malgré leur grande vulnérabilité face à la maladie ».
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