Un décret paru dimanche au « Journal officiel » officialise la seconde vague d’expérimentations sur la prise en charge coordonnée des patients souffrant d’insuffisance rénale chronique (IRC) pendant une durée de quatre ans.
Après l’Alsace, l’Aquitaine, le Languedoc-Roussillon, les Pays de la Loire, la Réunion et le Rhône-Alpes, de nouvelles régions pourront réaliser des nouveaux projets pilotes dont la liste sera fixée dans de futurs arrêtés (avec le montant et la périodicité de la rémunération des professionnels).
Prévues dans la loi de financement de la Sécurité sociale 2014, ces expérimentations visent à améliorer le suivi et l’autonomie des patients atteints d’une maladie chronique de stade modéré ou sévère (éducation thérapeutique, conservation de la fonction rénale) ou de suppléance (accès à la greffe, modalités de dialyse, traitement des complications). Elles prennent la forme d’appels à candidatures lancées par les agences régionales de santé (ARS) auprès des professionnels. Établissements, médecins traitants, infirmiers, pharmaciens, biologistes peuvent postuler.
130 millions d’économies en trois ans
Les professionnels inclus dans la prise en charge d’une IRC de stade modéré ou sévère peuvent percevoir un financement par le fonds d’intervention régional (FIR). Ceux qui suivent les patients atteints d’IRC de stade de suppléance peuvent prétendre à une somme forfaitaire.
Environ trois millions de personnes souffrent de maladie rénale chronique en France, dont les principales causes sont le diabète et l’hypertension artérielle.
En 2012, l’IRC sévère représentait 3,5 milliards d’euros de dépenses dont 2,8 pour la dialyse et 0,5 pour la transplantation et le suivi de la greffe.
Selon le rapport annuel intitulé charges et produits de l’Assurance-maladie, une meilleure prévention des insuffisances rénales chroniques permettrait d’économiser 127,5 millions d’euros dans les trois prochaines années.
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