Les Drs Accoyer, Door et Debré font bloc derrière le candidat Fillon

Le secrétaire général des Républicains, le Dr Bernard Accoyer, défend mordicus le candidat désigné lors de la primaire à droite. Dans une tribune au « Figaro » cosignée ce jeudi avec plusieurs ténors du parti (Gérard Larcher, Jean-Pierre Raffarin, Hervé Morin, Nathalie Kosciusko-Morizet, François Baroin, Laurent Wauquiez…), il dénonce les « rumeurs, approximations et calomnies » qui portent atteinte à « l’honneur d’un homme et à l’avenir de la France ». « Notre soutien à François Fillon est total […] rien ne nous arrêtera. »  

Invité du Talk du « Figaro » ce jeudi midi, l’ancien président de l’Assemblée nationale enfonce le clou, déplorant les « pseudos informations, démenties par le candidat,[…] distillées comme du poison ». « Je m’étonne qu’on attaque François Fillon à un moment proche de l’élection alors que ce qu’on lui reproche remonte à plusieurs dizaines d’années. »

L’ancien ORL concède toutefois être « lucide » sur la situation délicate de son champion. « Je vois bien qu’il y a des interrogations, je fais confiance à François Fillon pour écarter ces inquiétudes », déclare-t-il. Le député de Haute-Savoie exprime ses regrets devant les initiatives de parlementaires de droite appelant à investir un nouveau candidat pour l’élection, se disant « soucieux de préserver l'unité de sa famille politique ».

« Je reste dans le train »

Ex soutien de Nicolas Sarkozy lors de la primaire de la droite, le Dr Jean-Pierre Door, député-maire (LR) du Loiret, réagit lui aussi à « l'affaire Pénélope » en défendant le candidat Fillon en pleine tourmente politique et médiatique. « Mercredi, il nous a demandé de tenir bon... pendant quinze jours, le temps qu'il estime nécessaire pour que la vérité soit rétablie, explique le cardiologue retraité, joint ce jeudi matin par le "Quotidien". Moi je reste dans le train tant que le chauffeur n'est pas descendu. »

Le maire de Montargis fait partie des parlementaires qui emploient un membre de leur famille comme attaché parlementaire, en l'occurrence, sa compagne en province. Il s'en explique au « Quotidien ». « Est-ce que c'est légal ? Oui ! A Paris, j'ai un collaborateur à plein temps à l'Assemblée nationale avec un badge, etc. En province, où je de m'occupe de 85 communes, j'ai une collaboratrice à temps partiel et, donc, mon épouse payée 2 500 euros par mois en tant qu'attachée parlementaire qui gère tous les jours les finances de ma permanence, les achats, le ménage, la presse... Je préfère avoir quelqu'un en qui j'ai une confiance totale ! Elle a un contrat en bonne et due forme et cela apparaît sur la déclaration d'intérêts auprès de la Haute autorité de la transparence pour la vie publique ».           

Dans un entretien à France Bleu Orléans, le Dr Door détaille également les activités de son épouse.

Le Pr Bernard Debré a également défendu le candidat de la droite sur BFMTV, il y a deux jours, en expliquant qu'il avait lui-même employé sa fille en 2004, alors qu'il était député de Paris.